Commerce alimentaire, immobilier, sécurité… Nathan Kirsh fait tout pour ne pas placer ses œufs dans le même panier.
Nathan Kirsh, le second roi du Swaziland ?
Dans le petit cercle des milliardaires, Nathan Kirsh possède une particularité unique. Sa fortune personnelle de 5,3 milliards de dollars est plus élevée que le PIB de son pays, le royaume d’Eswatini, petite monarchie absolue enclavée en Afrique du Sud également connue sous le nom de Swaziland.
Nathan Kirsh commence sa carrière d’entrepreneur dans l’Afrique du Sud des années 1960 où il développe un commerce de céréales. Très rapidement, il décide de diversifier ses activités et de partir à la conquête de l’Amérique. En 1976, il ouvre à Brooklyn Jetro Cash & Carry, dépôt spécialisé dans la vente de gros à destination des professionnels de l’épicerie et de la restauration. Le succès est fulgurant et le petit commerce se transforme en chaîne de distribution. En 1994, Nathan Kirsh fait l’acquisition du concurrent Restaurant Depot et son empire commence à devenir une épine dans le pied de Costco, leader américain du cash & carry.
L’entrepreneur aurait pu transformer l’essai en tentant de détrôner le champion. Pour continuer à grimper dans le classement des milliardaires, Nathan Kirsh opte pour une autre voie : la diversification. Au fil des ans, il place une partie de ses bénéfices dans l’immobilier, ce qui permet un retour sur investissement rapide. Il possède notamment 54 % d’Abacus Property Group, une fiducie de placement immobilier basée en Australie et opérationnelle dans de nombreux pays du globe. En 2011, le milliardaire s’offre également la NatWest Tower, troisième plus haut gratte-ciel de la City pour 282 millions de livres. L’homme connu pour sa discrétion a également investi dans Magal Security Systems, groupe de sécurité israélien spécialisé dans la détection à fibre optique, ou dans des salles de fitness.
Malgré un business de taille mondiale, Nathan Kirsh reste attaché au Swaziland où il réside la majeure partie de l’année avec sa famille. Il tente d’aider son pays, l’un des plus pauvres du monde, en permettant à des dizaines de milliers de jeunes entrepreneurs de lancer leur propre affaire. Pour un jour, qui sait, prendre sa relève.