Les noces d’Alstom et de GE enfin scellées

Le conseil d’administration d’Alstom a fait son choix : abandonnant l’offre de reprise de Siemens et Mitsubishi Heavy Industries, il a privilégié la vente du secteur « énergie » à General Electric pour un montant ferme de 12,35 milliards d’euros. Parallèlement, Alstom acquiert la branche signalisation du géant américain contre une somme de 600 millions d’euros. Le partenariat ne s’arrête pas là. Les deux industriels se sont mis d’accord pour créer trois joint-ventures (JV) post-acquisition correspondant à un investissement de 2,5 milliards d’euros pour la firme tricolore. Ces coentreprises concerneront d’une part les activités réseau des deux groupes, et d’autre part, le métier des énergies renouvelables. Une dernière JV concernera le nucléaire et les turbines à vapeur dans l’Hexagone, structure dans laquelle l’État sera détenteur d’actions de préférence afin de garder la main sur le domaine de la sécurité et des technologies nucléaires en France. Enfin, par l’intermédiaire de l’Agence des participations de l’État (APE) ou de BPIFrance, l’État entend s’attribuer 20 % du capital d’Alstom en rachetant les actions détenues par Bouygues (29,4 % du capital). Le prix de cession devrait être négocié entre 1,7 milliard d’euros - soit sur la base de la valeur actuelle du cours,- et 2,2 milliards d’euros correspondant à la contre-offre de Bouygues. Pendant ce temps, l’État se réserve la faculté de racheter des actions d’Alstom sur le marché, le prix étant pour le moment inférieur à celui proposé par l’entreprise de BTP française.

Conseils General Electric : financier : Credit Suisse, Centerview Partners, Lazard ; juridique : Bredin Prat, Slaughter & May • Conseils Alstom : financiers : Bank of America Merrill Lynch, Rothschild & Cie, HSBC ; VDD : financières : PWC, Mazars ; juridiques : Orrick Rambaud Martel, Weil Gotshal & Manges, Bompoint Avocats, Shearman & Sterlin ; antitrust : Hogan Lovells • Conseils juridiques Bouygues : Darrois Villey Maillot Brochier