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Le bio prend du galon. En 2015, les surfaces agricoles reconverties au bio ont progressé de 17 % sur un an, soit 220 000 hectares de plus. Une évolution positive même si cela ne représente que 4,9 % du territoire agricole français. Avec la baisse des prix, les agriculteurs français sont à la peine et voient leurs marges amputées de manière dramatique. La solution ? Le bio. Le marché est évalué à 5,5 milliards d’euros, soit 10 % de hausse par rapport à 2014 et représente déjà 100 000 postes en tenant compte des processus de transformation et de distribution des produits. Si les consommateurs recherchent de plus en plus des moyens plus sains pour s’alimenter, cette offre représente une réelle opportunité. À l’image de la plupart des produits agricoles, la tonne de lait bio se vend aujourd’hui 450 euros, au lieu de 270 euros pour celle d’un lait normal. Une reconversion qui permet d’obtenir de meilleures recettes tout en réduisant les coûts de production : une alimentation animale réduite pour les éleveurs et des coûts de culture optimisés avec la suppression des pesticides et des engrais chimiques. Pourtant, si le phénomène se généralise l’offre risquerait d’augmenter, ce qui pourrait faire chuter les prix.
R. T.