Une question à Isabelle Falque-Pierrotin, présidente de la Cnil
Décideurs. Il a souvent été reproché à la Cnil de disposer de moyens dérisoires face aux géants du Net. Qu’en est-il aujourd’hui ?
I. F.-P. À l’époque où les Google cars siphonnaient les adresses IP en parcourant les rues, les sanctions ont été prises sans concertation. Ce n’était pas une bonne solution. Ainsi, le contentieux relatif à la Google Privacy Policy a été géré de concert par six Cnil européennes. Les Pays-Bas ont prononcé des mesures d’astreinte très efficaces et l’Espagne une amende de 900 000 euros. La France a obtenu que Google publie la condamnation sur sa page d’accueil pendant quarante-huit heures. La portée symbolique était très forte. Cette réponse collective nous a aussi permis d’entamer un dialogue constructif avec Google : nous sommes depuis entrés dans une phase de mise en conformité.
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© Viktor Sekularac