Atterrissage brutal pour Corsairfly
La deuxième compagnie aérienne française a présenté un plan de restructuration destiné à redresser une situation financière dégradée. L’exercice 2008-2009, clôt en septembre dernier, a révélé une perte de 24 millions d’euros pour un chiffre d’affaire de 500 millions (en baisse de 13 %). Intitulée Take off 2012, l’objectif de cette feuille de route est de revenir à l’équilibre en deux ans. Le président Hervé Pierret affirme vouloir concentrer la compagnie à 100 % sur le trafic régulier et affinitaire à destination de l'outre-mer, avec un produit rénové au meilleur prix du marché . La flotte actuelle, sur-capacitaire en basse saison, laisserait place à des marges de manœuvre en termes de gain de productivité.
En conséquence, le plan prévoit une forte réduction des capacités, impliquant la suppression de la moitié des Jumbo-sets. Si aucune précision officielle n’a été faîte concernant les réductions d’effectifs, des sources syndicales précisent qu’elles impliqueraient quatre cents suppressions de postes. La Réunion et Mayotte devraient par ailleurs être les destinations privilégiées. Enfin, un apport de 100 millions d’euros serait envisagé par la maison mère Tui.
Corsairfly avait déjà fait l’objet d’un plan de restructuration il y a quatre ans. Il avait entraîné la suppression de 14 % des effectifs (sur un total de 1500 salariés), la réduction de la flotte et une recapitalisation de 160 millions d’euros de Nouvelles frontières, dont Corsairfly est la filiale.
Juin 2010