« Je suis direct, passionné, combatif, déterminé, impatient, indépendant… À vous de dire lesquels sont les défauts et les qualités »
Entretien avec Hubert Sagnières, président-directeur général, Essilor
Décideurs. Votre parcours de vingt-deux ans dans la maison Essilor a été récompensé le 24 novembre 2011. À quoi attribuez-vous votre nomination comme PDG par le CA ?
Hubert Sagnières. J’ai rejoint le groupe en 1989 comme directeur du marketing. Une fonction au cœur des besoins du consommateur, où j’ai pris conscience de l’importance de la mission d’Essilor : l’amélioration de la vision. Cette mission m’a guidé dans mes postes suivants : président d’Essilor Canada, d’Essilor of America, des régions Amérique du Nord et Europe, puis directeur général d’Essilor International en janvier 2010 et P-DG depuis janvier 2012.
Comme vous le voyez, j’ai exercé dans plusieurs régions clés pour la croissance du groupe. Avec les équipes locales, nous y avons développé le marché des verres correcteurs, en misant sur l’innovation mais aussi en définissant un modèle de développement fondé sur des partenariats avec les acteurs locaux de l’industrie optique. Un modèle aujourd’hui déployé sur l’ensemble du groupe.
J’ai aussi mis en place des initiatives qui me tiennent à cœur, notamment la Essilor Vision Foundation, pour l’amélioration de la vision.
Par ailleurs, il est important de rappeler que, outre le conseil d’administration, ma nomination a été approuvée par l’Association des actionnaires salariés d’Essilor, Valoptec, à laquelle la stratégie de l’entreprise est soumise, avec un vote de confiance chaque année. C’est un élément fondamental de notre gouvernance, qui associe les salariés aux décisions importantes.
Décideurs. Outre l’Asie Pacifique et l’Amérique du Sud, où l’avenir d’Essilor se joue-t-il ? Comment se traduit-il sur le Vieux Continent ou en Amérique du Nord ?
H. S. Il n’y a pas de « vieux continents » pour Essilor. Il y a 4,2 milliards de personnes dans le monde qui ont besoin d’améliorer leur vision pour encore mieux vivre. Chacun d’eux est important Malheureusement, il y a encore 2,5 milliards de personnes qui ne corrigent pas leur vision alors qu’ils en ont besoin. Beaucoup n’ont pas conscience qu’ils doivent corriger et protéger leur vue et que des solutions existent, à tous les prix. C’est cela notre mission, notre avenir. Les enjeux de santé visuelle concernent tous les continents et pas seulement les pays émergents. Dans certains pays matures, il y a encore un grand potentiel de développement : aux États-Unis, certaines catégories sont largement sous pénétrées, comme les verres polarisants, antireflets, photochromiques… et même progressifs.
Décideurs. Vous avez déclaré « nos ventes sont faites avant tout dans les pays matures, alors que ce sont les pays émergents qui tirent la croissance ». Comment inverser la donne ? Le haut de gamme est-il possible là-bas ?
H. S. Notre stratégie vise à donner aux consommateurs les verres et les lunettes dont ils ont besoin. Le haut de gamme existe partout dans le monde. Dans les pays émergents, il ne concerne qu’une petite partie de la demande. Le challenge est de faire croître cette demande en profitant de la montée du pouvoir d’achat des consommateurs. Nous y arrivons grâce à des produits dont les bénéfices sont perceptibles et qui ont un vrai impact sur la vie quotidienne. : Optifog, les verres antibuée, Crizal UV ESPF25 pour se protéger des UV, Crizal Prevencia pour se prémunir contre la DMLA. Mais surtout, parallèlement aux stratégies haut de gamme, nous déployons des modèles innovants, en Inde ou au Brésil, pour favoriser l’accès à la correction visuelle. Les EyeMitra, par exemple, sont de jeunes entrepreneurs indiens formés à pratiquer des tests de vue et à vendre des verres simples et accessibles aux populations rurales.
Et dans de nombreux pays, des États-Unis à la Chine, nos équipes mènent à longueur d’année des dépistages visuels et des actions de sensibilisation sur l’importance de corriger et protéger leur vue.
Décideurs. Quels sont vos mentors, c’est à dire les leaders vivants ou morts qui vous inspirent et que vous admirez ?
H. S. Mike, explorateur canadien, François, éducateur des rues en France et parachutiste à l’occasion, et Maria, aux USA, qui se bat tous les jours pour faire accepter ses idées…
Décideurs. On pose très souvent aux jeunes candidats cette question en entretien. Et vous, si vous deviez indiquer trois qualités et trois défauts de votre personnalité, quels seraient-ils ?
H. S. Direct, passionné, combatif, déterminé, impatient, indépendant… À vous de dire lesquels sont les défauts et les qualités !
Hubert Sagnières. J’ai rejoint le groupe en 1989 comme directeur du marketing. Une fonction au cœur des besoins du consommateur, où j’ai pris conscience de l’importance de la mission d’Essilor : l’amélioration de la vision. Cette mission m’a guidé dans mes postes suivants : président d’Essilor Canada, d’Essilor of America, des régions Amérique du Nord et Europe, puis directeur général d’Essilor International en janvier 2010 et P-DG depuis janvier 2012.
Comme vous le voyez, j’ai exercé dans plusieurs régions clés pour la croissance du groupe. Avec les équipes locales, nous y avons développé le marché des verres correcteurs, en misant sur l’innovation mais aussi en définissant un modèle de développement fondé sur des partenariats avec les acteurs locaux de l’industrie optique. Un modèle aujourd’hui déployé sur l’ensemble du groupe.
J’ai aussi mis en place des initiatives qui me tiennent à cœur, notamment la Essilor Vision Foundation, pour l’amélioration de la vision.
Par ailleurs, il est important de rappeler que, outre le conseil d’administration, ma nomination a été approuvée par l’Association des actionnaires salariés d’Essilor, Valoptec, à laquelle la stratégie de l’entreprise est soumise, avec un vote de confiance chaque année. C’est un élément fondamental de notre gouvernance, qui associe les salariés aux décisions importantes.
Décideurs. Outre l’Asie Pacifique et l’Amérique du Sud, où l’avenir d’Essilor se joue-t-il ? Comment se traduit-il sur le Vieux Continent ou en Amérique du Nord ?
H. S. Il n’y a pas de « vieux continents » pour Essilor. Il y a 4,2 milliards de personnes dans le monde qui ont besoin d’améliorer leur vision pour encore mieux vivre. Chacun d’eux est important Malheureusement, il y a encore 2,5 milliards de personnes qui ne corrigent pas leur vision alors qu’ils en ont besoin. Beaucoup n’ont pas conscience qu’ils doivent corriger et protéger leur vue et que des solutions existent, à tous les prix. C’est cela notre mission, notre avenir. Les enjeux de santé visuelle concernent tous les continents et pas seulement les pays émergents. Dans certains pays matures, il y a encore un grand potentiel de développement : aux États-Unis, certaines catégories sont largement sous pénétrées, comme les verres polarisants, antireflets, photochromiques… et même progressifs.
Décideurs. Vous avez déclaré « nos ventes sont faites avant tout dans les pays matures, alors que ce sont les pays émergents qui tirent la croissance ». Comment inverser la donne ? Le haut de gamme est-il possible là-bas ?
H. S. Notre stratégie vise à donner aux consommateurs les verres et les lunettes dont ils ont besoin. Le haut de gamme existe partout dans le monde. Dans les pays émergents, il ne concerne qu’une petite partie de la demande. Le challenge est de faire croître cette demande en profitant de la montée du pouvoir d’achat des consommateurs. Nous y arrivons grâce à des produits dont les bénéfices sont perceptibles et qui ont un vrai impact sur la vie quotidienne. : Optifog, les verres antibuée, Crizal UV ESPF25 pour se protéger des UV, Crizal Prevencia pour se prémunir contre la DMLA. Mais surtout, parallèlement aux stratégies haut de gamme, nous déployons des modèles innovants, en Inde ou au Brésil, pour favoriser l’accès à la correction visuelle. Les EyeMitra, par exemple, sont de jeunes entrepreneurs indiens formés à pratiquer des tests de vue et à vendre des verres simples et accessibles aux populations rurales.
Et dans de nombreux pays, des États-Unis à la Chine, nos équipes mènent à longueur d’année des dépistages visuels et des actions de sensibilisation sur l’importance de corriger et protéger leur vue.
Décideurs. Quels sont vos mentors, c’est à dire les leaders vivants ou morts qui vous inspirent et que vous admirez ?
H. S. Mike, explorateur canadien, François, éducateur des rues en France et parachutiste à l’occasion, et Maria, aux USA, qui se bat tous les jours pour faire accepter ses idées…
Décideurs. On pose très souvent aux jeunes candidats cette question en entretien. Et vous, si vous deviez indiquer trois qualités et trois défauts de votre personnalité, quels seraient-ils ?
H. S. Direct, passionné, combatif, déterminé, impatient, indépendant… À vous de dire lesquels sont les défauts et les qualités !