Mieux encadré, plus transparent, le lobbying est intégré aux politiques de RSE comme un gage de crédibilité. Explications.
Limpide comme une entreprise du CAC 40
Le lobbying responsable serait-il en train de devenir la nouvelle marotte des grandes entreprises ? Alors que cette pratique manque encore de transparence au niveau des décisions publiques françaises, elle est de mieux en mieux encadrée au sein des entreprises. Transparency International France soulignait en octobre dernier dans son État des lieux citoyen sur le lobbying en France¹, « la prise de conscience des entreprises ces six dernières années de la nécessité de réformer leurs pratiques de lobbying vers plus de transparence ». Huit sociétés – Lafarge, Pernod Ricard, Crédit agricole, BNP Paribas, L’Oréal, Tilder, Française des jeux et La Poste – se sont ainsi engagées à promouvoir en février 2014 un lobbying transparent et intègre. Le chiffre d'affaires cumulé des entreprises dorénavant engagées dans cette démarche représente 266 milliards d’euros.
« Démystifier le lobbying »
Un moyen de combattre les idées reçues : 78 % des Français pensent en effet que le lobbying exercé par le secteur économique privé a trop d’influence sur le processus décisionnel européen (sondage TNS Sofres 2013). « Nous défendons et valorisons notre entreprise au même titre que les ambassadeurs d’un État », assure le vice-président affaires publiques et RSE chez Pernod Ricard, Jean Rodesch, qui veut « démystifier ce métier ». Depuis trois ans, il approfondit la politique de transparence du groupe en formant notamment les managers au lobbying éthique.
Pour promouvoir une forme responsable et garantir la transparence des pratiques, quarante entreprises et trente-sept de leurs associations ont publié leurs prises de position en s’inscrivant sur le registre de l’Assemblée nationale entre janvier et septembre 2014. Elles représentent 48 % des acteurs inscrits, contre seulement 17 % d’organisations de la société civile et 7 % d’organismes publics ou parapublics. Une tendance qui démontre la volonté des entreprises d'encadrer leurs actions de lobbying.
Juliette Boulay
¹ Transparence et intégrité du lobbying, un enjeu de démocratie – État des lieux citoyen sur le lobbying en France. Étude réalisée par Tranparency France, publiée le 21 octobre 2014.
« Démystifier le lobbying »
Un moyen de combattre les idées reçues : 78 % des Français pensent en effet que le lobbying exercé par le secteur économique privé a trop d’influence sur le processus décisionnel européen (sondage TNS Sofres 2013). « Nous défendons et valorisons notre entreprise au même titre que les ambassadeurs d’un État », assure le vice-président affaires publiques et RSE chez Pernod Ricard, Jean Rodesch, qui veut « démystifier ce métier ». Depuis trois ans, il approfondit la politique de transparence du groupe en formant notamment les managers au lobbying éthique.
Pour promouvoir une forme responsable et garantir la transparence des pratiques, quarante entreprises et trente-sept de leurs associations ont publié leurs prises de position en s’inscrivant sur le registre de l’Assemblée nationale entre janvier et septembre 2014. Elles représentent 48 % des acteurs inscrits, contre seulement 17 % d’organisations de la société civile et 7 % d’organismes publics ou parapublics. Une tendance qui démontre la volonté des entreprises d'encadrer leurs actions de lobbying.
Juliette Boulay
¹ Transparence et intégrité du lobbying, un enjeu de démocratie – État des lieux citoyen sur le lobbying en France. Étude réalisée par Tranparency France, publiée le 21 octobre 2014.