Directeur de la propriété intellectuelle d’Airbus depuis septembre 2009 et membre de l’Association des praticiens européens de brevets (APEB), Olivier Gicquel encourage l’innovation en cherchant les meilleurs moyens pour la protéger.
Olivier Gicquel (Airbus Operations) : "Anticiper plutôt que subir, c’est le maître-mot de notre phil
Décideurs. Quelle est la place de la propriété intellectuelle au sein de l’organigramme d’Airbus ?
Olivier Gicquel. Notre équipe est rattachée au département recherche et technologie du groupe afin de bénéficier d’une parfaite visibilité des activités de la R&D. Nous apportons un support juridique et technique à nos chercheurs, avec par exemple des recherches d’antériorité pour leur éviter d’entrer en conflit avec d’autres déposants de brevets. Il est aussi essentiel pour nous d’intervenir tout le long de la chaîne de développement d’une innovation, en étudiant son niveau de maturité technologique. En fonction des résultats, le groupe validera la création définitive de l’idée initiale et à terme son transfert dans nos systèmes.
Décideurs. Comment arbitrez-vous les potentiels conflits entre les exigences de dépôt de brevets et le secret des affaires?
O.G. Chaque innovation est soumise à notre comité spécialisé qui juge de l’intérêt du dépôt de brevet. Les innovations relativement simples et indétectables seront gardées secrètes. En revanche, lorsqu’une innovation est développée en collaboration avec une entreprise extérieure, nous déposons systématiquement un brevet pour sécuriser le partenariat. Même réflexe si l’innovation concerne des pièces essentielles de nos appareils, ou que la concurrence paraît s’intéresser à ce sujet. Anticiper plutôt que subir, c’est le maître-mot de notre philosophie.
Décideurs. Quels ont été les derniers temps forts de l’innovation pour Airbus ?
O.G. L’A350, qui a effectué son premier vol début 2015, est une pépite technologique bien plus silencieuse et confortable que ses prédécesseurs. Grâce à son design, cet appareil consomme 25 % de carburant en moins que ses rivaux. Prochainement, nous verrons l’A320 neo (comme New Engine Option) décoller sur le marché, avec je l’espère, la même réussite.
Propos recueillis par Thomas Bastin
Olivier Gicquel. Notre équipe est rattachée au département recherche et technologie du groupe afin de bénéficier d’une parfaite visibilité des activités de la R&D. Nous apportons un support juridique et technique à nos chercheurs, avec par exemple des recherches d’antériorité pour leur éviter d’entrer en conflit avec d’autres déposants de brevets. Il est aussi essentiel pour nous d’intervenir tout le long de la chaîne de développement d’une innovation, en étudiant son niveau de maturité technologique. En fonction des résultats, le groupe validera la création définitive de l’idée initiale et à terme son transfert dans nos systèmes.
Décideurs. Comment arbitrez-vous les potentiels conflits entre les exigences de dépôt de brevets et le secret des affaires?
O.G. Chaque innovation est soumise à notre comité spécialisé qui juge de l’intérêt du dépôt de brevet. Les innovations relativement simples et indétectables seront gardées secrètes. En revanche, lorsqu’une innovation est développée en collaboration avec une entreprise extérieure, nous déposons systématiquement un brevet pour sécuriser le partenariat. Même réflexe si l’innovation concerne des pièces essentielles de nos appareils, ou que la concurrence paraît s’intéresser à ce sujet. Anticiper plutôt que subir, c’est le maître-mot de notre philosophie.
Décideurs. Quels ont été les derniers temps forts de l’innovation pour Airbus ?
O.G. L’A350, qui a effectué son premier vol début 2015, est une pépite technologique bien plus silencieuse et confortable que ses prédécesseurs. Grâce à son design, cet appareil consomme 25 % de carburant en moins que ses rivaux. Prochainement, nous verrons l’A320 neo (comme New Engine Option) décoller sur le marché, avec je l’espère, la même réussite.
Propos recueillis par Thomas Bastin