John B. Rodgers Jr est le P-DG et fondateur de Local Motors. La société développe un modèle de voiture entièrement imprimable en 3D.
John B. Rodgers Jr (Local Motors) : « Le digital bouleverse aussi la manière de construire l’automob
Décideurs. Quelles sont les tendances et les innovations majeures qui vont transformer nos voitures dans les prochaines années ?
John B. Rodgers. Depuis plus de cent ans, l’automobile s’est développée avec des industries sœurs telles que les infrastructures, l’industrie parapétrolière, celle de l’acier… Pour exister, l’innovation dans l’automobile devait donc se conformer aux contraintes de ces secteurs. Aujourd’hui les nouvelles technologies et la digitalisation offrent des possibilités infinies. Je suis convaincu que le véhicule autonome va se développer dans les prochaines années, notamment parce qu’il y a trop de dangers dans la manière dont nous conduisons aujourd’hui. Ces véhicules sont beaucoup plus sûrs. Ils nous rendent en outre plus «?efficaces?» : nous pouvons travailler pendant nos trajets, répondre à des e-mails ou lire. Je pense même qu’ils vont renforcer les liens. Nous ne pouvons pas entretenir des relations exclusivement virtuelles à travers les réseaux sociaux ou le téléphone. Voyager plus facilement et sans contrainte va permettre aux gens de se rencontrer davantage. C’est important pour le business aussi. Mais cette digitalisation ne transforme pas uniquement la voiture, elle bouleverse aussi son développement. L’industrie automobile en est encore à l’âge de pierre sur de nombreux aspects. Développer une nouvelle voiture prend des années. Avec des maquettes numériques, il est possible d’accélérer considérablement ce temps. C’est ce que nous essayons de faire chez Local Motors. Nous développons des véhicules sur un mode collaboratif. Au lieu de passer des heures, isolés sur nos problèmes, nous les exposons au monde pour que celui qui aura immédiatement l’idée en or puisse nous la proposer. Et ça marche. Nous prenons de meilleures décisions, plus vite. Nous avons développé notre première voiture pour seulement trois millions d’euros en douze mois.
Propos recueillis par J.-H. F.
Cet entretien fait partie du dossier "Comment vivra-t-on en 2050".
John B. Rodgers. Depuis plus de cent ans, l’automobile s’est développée avec des industries sœurs telles que les infrastructures, l’industrie parapétrolière, celle de l’acier… Pour exister, l’innovation dans l’automobile devait donc se conformer aux contraintes de ces secteurs. Aujourd’hui les nouvelles technologies et la digitalisation offrent des possibilités infinies. Je suis convaincu que le véhicule autonome va se développer dans les prochaines années, notamment parce qu’il y a trop de dangers dans la manière dont nous conduisons aujourd’hui. Ces véhicules sont beaucoup plus sûrs. Ils nous rendent en outre plus «?efficaces?» : nous pouvons travailler pendant nos trajets, répondre à des e-mails ou lire. Je pense même qu’ils vont renforcer les liens. Nous ne pouvons pas entretenir des relations exclusivement virtuelles à travers les réseaux sociaux ou le téléphone. Voyager plus facilement et sans contrainte va permettre aux gens de se rencontrer davantage. C’est important pour le business aussi. Mais cette digitalisation ne transforme pas uniquement la voiture, elle bouleverse aussi son développement. L’industrie automobile en est encore à l’âge de pierre sur de nombreux aspects. Développer une nouvelle voiture prend des années. Avec des maquettes numériques, il est possible d’accélérer considérablement ce temps. C’est ce que nous essayons de faire chez Local Motors. Nous développons des véhicules sur un mode collaboratif. Au lieu de passer des heures, isolés sur nos problèmes, nous les exposons au monde pour que celui qui aura immédiatement l’idée en or puisse nous la proposer. Et ça marche. Nous prenons de meilleures décisions, plus vite. Nous avons développé notre première voiture pour seulement trois millions d’euros en douze mois.
Propos recueillis par J.-H. F.
Cet entretien fait partie du dossier "Comment vivra-t-on en 2050".