Pour le directeur général du groupe Belvédère, l’objectif est clair : réaliser « 25 % à 35 % de croissance d’ici 2018 ».
Jean-Noël Reynaud (Belvédère) : « Les intérêts de toutes les parties sont désormais alignés »
Décideurs. Pouvez-vous nous résumer l'histoire de Belvédère...
Jean-Noël Reynaud. Belvédère était à l’origine un groupe spécialisé dans la création de bouteilles. Il s’est ensuite développé dans la production et la distribution de vins et de spiritueux. Le groupe a crû rapidement et il est devenu une valeur phare de la Bourse de Paris. Malheureusement, au fil des acquisitions, son endettement est devenu problématique.
Décideurs. Quelles ont été les étapes décisives de sa restructuration ?
J.-N. R. 2013 a été la première phase de sa restructuration. Parallèlement à sa phase financière, il a été opéré un changement de gouvernance avec la nomination d’administrateurs, indépendants et professionnels reconnus. En 2014, j’ai pris la direction générale du groupe, puis j’ai constitué une nouvelle équipe de direction.
Décideurs. Qu'avez-vous changé dans le groupe depuis votre prise de poste en mai 2014 ?
J.-N. R. Je me suis essentiellement attelé à trois tâches de réorganisation visant à le normaliser. Tout d’abord, Belvédère était constitué d’un millefeuille de sociétés qu’il a fallu transformer en un groupe intégré pour pouvoir dégager des synergies. Par la suite, nous avons mis en place des processus de gestion et de suivi de l’activité. La troisième tâche a été de préparer le plan stratégique que nous avons annoncé fin 2014, avec une réorganisation de l’encadrement.
Décideurs. Quels objectifs poursuivez-vous avec le plan BiG 2018 ?
J.-N. R. Nous souhaitons faire de Belvédère un acteur mondial au cœur du marché des vins et spiritueux. Les intérêts de toutes les parties sont désormais alignés. La publication du plan stratégique a fait l’objet d’une consultation auprès des instances représentatives du personnel (IRP) qui ont rendu un avis favorable. De même, le conseil d’administration a validé ce plan à l’unanimité. Nous envisageons désormais de réaliser un taux de croissance de 25 % à 35 % d’ici à 2018 sur nos métiers cœurs. L’objectif est de revenir à un Ebitda situé entre 12 % et 15 % du chiffre d’affaires, dans la moyenne du secteur. Quelles que soient nos marques, nos consommateurs recherchent un bon produit à un bon prix et c’est précisément ce que nous leur offrons avec un positionnement sur le segment « standard plus ». Le groupe se trouve ainsi en pleine résonnance avec le marché. Ce segment s’avère porteur de croissance. Enfin, je citerai l’innovation qui fait partie de notre ADN : nous privilégions systématiquement des produits innovants, modernes, offrant un bon rapport qualité/prix.
Décideurs. Sur quelles qualités personnelles du dirigeant vous appuyez-vous pour déployer cette nouvelle stratégie ?
J.-N. R. Le point principal reste la qualité de leader. Le dirigeant doit savoir aligner tous les intérêts. Cela va au-delà des capacités managériales, il doit faire preuve de leadership ; avoir une vision, la faire partager et rendre compréhensible et assimilable sa stratégie dans des termes simples. Et, surtout, il doit faire preuve d’engagement, être capable d’aller sur le terrain et disposer d’une certaine empathie avec les opérationnels.
Propos recueillis par Mathieu Marcinkiewicz
Le groupe Belvédère en quelques chiffres :
CA 2014 : 466 M€.
Prévisions CA 2018 : entre 420 et 450 M€ sur les métiers cœurs, après cession des actifs non stratégiques.
Objectif de croissance : 25 % à 35 % sur les métiers cœurs à horizon 2018.
Nombre de collaborateurs à fin 2014 : 2 500.
Jean-Noël Reynaud. Belvédère était à l’origine un groupe spécialisé dans la création de bouteilles. Il s’est ensuite développé dans la production et la distribution de vins et de spiritueux. Le groupe a crû rapidement et il est devenu une valeur phare de la Bourse de Paris. Malheureusement, au fil des acquisitions, son endettement est devenu problématique.
Décideurs. Quelles ont été les étapes décisives de sa restructuration ?
J.-N. R. 2013 a été la première phase de sa restructuration. Parallèlement à sa phase financière, il a été opéré un changement de gouvernance avec la nomination d’administrateurs, indépendants et professionnels reconnus. En 2014, j’ai pris la direction générale du groupe, puis j’ai constitué une nouvelle équipe de direction.
Décideurs. Qu'avez-vous changé dans le groupe depuis votre prise de poste en mai 2014 ?
J.-N. R. Je me suis essentiellement attelé à trois tâches de réorganisation visant à le normaliser. Tout d’abord, Belvédère était constitué d’un millefeuille de sociétés qu’il a fallu transformer en un groupe intégré pour pouvoir dégager des synergies. Par la suite, nous avons mis en place des processus de gestion et de suivi de l’activité. La troisième tâche a été de préparer le plan stratégique que nous avons annoncé fin 2014, avec une réorganisation de l’encadrement.
Décideurs. Quels objectifs poursuivez-vous avec le plan BiG 2018 ?
J.-N. R. Nous souhaitons faire de Belvédère un acteur mondial au cœur du marché des vins et spiritueux. Les intérêts de toutes les parties sont désormais alignés. La publication du plan stratégique a fait l’objet d’une consultation auprès des instances représentatives du personnel (IRP) qui ont rendu un avis favorable. De même, le conseil d’administration a validé ce plan à l’unanimité. Nous envisageons désormais de réaliser un taux de croissance de 25 % à 35 % d’ici à 2018 sur nos métiers cœurs. L’objectif est de revenir à un Ebitda situé entre 12 % et 15 % du chiffre d’affaires, dans la moyenne du secteur. Quelles que soient nos marques, nos consommateurs recherchent un bon produit à un bon prix et c’est précisément ce que nous leur offrons avec un positionnement sur le segment « standard plus ». Le groupe se trouve ainsi en pleine résonnance avec le marché. Ce segment s’avère porteur de croissance. Enfin, je citerai l’innovation qui fait partie de notre ADN : nous privilégions systématiquement des produits innovants, modernes, offrant un bon rapport qualité/prix.
Décideurs. Sur quelles qualités personnelles du dirigeant vous appuyez-vous pour déployer cette nouvelle stratégie ?
J.-N. R. Le point principal reste la qualité de leader. Le dirigeant doit savoir aligner tous les intérêts. Cela va au-delà des capacités managériales, il doit faire preuve de leadership ; avoir une vision, la faire partager et rendre compréhensible et assimilable sa stratégie dans des termes simples. Et, surtout, il doit faire preuve d’engagement, être capable d’aller sur le terrain et disposer d’une certaine empathie avec les opérationnels.
Propos recueillis par Mathieu Marcinkiewicz
Le groupe Belvédère en quelques chiffres :
CA 2014 : 466 M€.
Prévisions CA 2018 : entre 420 et 450 M€ sur les métiers cœurs, après cession des actifs non stratégiques.
Objectif de croissance : 25 % à 35 % sur les métiers cœurs à horizon 2018.
Nombre de collaborateurs à fin 2014 : 2 500.