L’avionneur européen entame cette semaine l’assemblage de son premier avion en Alabama. Un passage obligé pour le groupe européen qui espère accroître ses ventes outre-Atlantique et arracher des commandes au Pentagone.
Airbus se pose outre-Atlantique
Annoncée en 2012, l’arrivée d’Airbus sur le territoire américain se concrétise. Le bateau BBC Fuji, transportant ce qui sera bientôt le premier avion assemblé par Airbus sur le territoire américain, est arrivé le 17 juin dernier à Mobile (Alabama). La flotte américaine est pour Airbus le nouvel eldorado en matière d’équipement : 5 800 appareils devront être renouvelés d’ici vingt ans d’après des estimations de l’avionneur. Une arrivée qui ne rassure pas Boeing, grand concurrent d’Airbus : ce dernier ne possède que 20 % des parts de marché de l’industrie aéronautique américaine contre 50 % dans le reste du monde. Un état de fait auquel la société européenne compte bien remédier. Commandes militaires du Pentagone et contrats avec les compagnies commerciales sont donc en ligne de mire. Autre avantage pour Airbus : contrer les fluctuations du taux de change en produisant directement sur le territoire. Alors que les habitants de Mobile attendent impatiemment les créations d’emplois prévues, Boeing inaugurait mi-juin son nouveau centre de recherche à Huntsville au nord de l’Alabama. Un investissement de six millions de dollars en R&D pour tenter de contrer l’offensive d’Airbus avec son nouveau long courrier, l’A321neo, qui se présente comme le successeur du Boeing 757.
S.S.S.
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