Linkedin s’attaque aux classements universitaires
Linkedin. Huit lettres qui font trembler la sphère universitaire mondiale. Le réseau social professionnel aux 400 millions d’abonnés, dont dix millions en France, veut concurrencer les plus grands classements d’universités comme le Shangaï ou le Financial Times Rankings.
Linkedin entreprend une mission sociétale en guidant les étudiants vers l’établissement correspondant le plus à leurs ambitions. Pour ce faire, Linkedin utilise tout simplement sa base de données. En analysant les carrières professionnelles des alumni de sa plateforme, il croise les entreprises que ces derniers ont intégrées avec des informations complémentaires et en détache les grandes tendances. Ce palmarès prend le contre-pied des classements traditionnels en se montrant plus proche de la réalité du marché du travail. Cette fois, les écoles et universités se distinguent par les parcours de ses diplômés et non par les prix Nobel de ses anciens. La limite, paradoxale quant à la richesse d’informations dont dispose Linkedin : ce système ne prend en compte que les anciens des écoles inscrits sur le réseau. Ainsi, les renseignements du classement dépendent encore de méthodes subjectives.
Les établissements et les écoles de commerce notamment, ont d’ores et déjà réagi à ce bouleversement en invitant leurs étudiants à des ateliers de network afin de leur apprendre à utiliser Linkedin. L’expérience est pour l’instant lancée aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni, et même si le projet en France n’est pas encore suivi d’effet, la grande vague ne devrait plus tarder.
V. L.