Michel Sapin a annoncé devant le Sénat l’addition des mesures de sécurité prises par le gouvernent suite aux événements du 13 novembre.

« Le contexte actuel appelle un renforcement d’une ampleur exceptionnelle des moyens de sécurité et de défense », souligne le ministre des Finances en ouvrant les débats sur le projet de budget 2016 devant la haute chambre du Parlement. Comment seront répartis ces 600 millions d’euros qui creusent encore un peu plus le déficit public ? Ils financeront à la fois les « nouveaux postes et les besoins en équipement qui les accompagnent », précise Michel Sapin. Lundi dernier, le président de la République avait d’ores et déjà annoncé que 8 500 postes supplémentaires dans les missions régaliennes (police, gendarmerie, justice, douanes) seraient créés. Des mesures prises dans l’urgence qui ne font pas l’unanimité. Agnès Verdier-Molinié, présidente de l’Ifrap (fondation pour la recherche sur les administrations), parle de « mesurettes ». Dans une étude publiée le jeudi 19 novembre, la fondation chiffre d’ailleurs à 200 millions d’euros le montant des mesures de sécurité pour les seules dépenses de personnelles et ce, uniquement pour 2016. Ces mêmes dépenses s’élèveraient à 266 millions pour l’année 2017. Mais pour le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, « la trajectoire budgétaire française ne sera pas spectaculairement modifiée ». De son côté, Stéphanie Villers, chef économiste chez Humanis, rappelle aux journalistes du Figaro, que « l’essentiel des dépenses publiques » sont d’ordre social, et que la Défense ne pèse pas plus de 3 % dans celles-ci (collectivités locales et administrations de sécurité sociale comprises). 

 

 

C.C. 

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