Le logo éparpillé d’un parti éclaté

Rien ne va plus du côté de la branche écolo du paysage politique français. Avec les nouvelles défections de Barbara Pompili et Véronique Massoneau, une chose est simple : un tiers des parlementaires écologistes ne sont désormais plus membres d’Europe Écologie-Les Verts (EELV)... Lancé à l'issue du départ de François de Rugy et Jean-Vincent Placé, le parti Ecologistes en fait même la preuve par l'image... si vous aviez besoin d'un dessin ! On va ainsi de surprise en surprise pour un ensemble très chargé et quelque peu dépourvu de fil conducteur. Cela se confirme?auprès de Denis Bertrand : «?L’excès polysémique est riche de sens. Chaque élément constituant a une, deux, trois significations… Il y a un éparpillement des sens?: c’est un logo symptôme de la situation politique des “Verts”. Il y a de multiples accidents. Et ça boursoufle?!?»

1. «?Un arbre sur un plan d’eau?? Une eau en tout cas tourbillonnante. La polysémie de ce signe qui est tout à la fois un point, un “e”, de l’eau… est très différente du reste, on est dans l’abstrait et le figuratif. Quant à cet arbre, il fait penser à un if. L’if c’est toxique et c’est aussi le cimetière… Et c’est exactement le même que l’accent du “e”. Au final, ce que l’on peut prendre au départ comme un point d’exclamation devient un logo.?»

2. « Les points d’exclamation résonnent comme un “I Want You” de l’US Army?! C’est un appel aux écologistes à les rejoindre, c’est clair. C’est aussi symptomatique ce terme “écologistes” au pluriel?: le socle de ce mouvement est la personne plutôt que le parti ou qu’un leader, d’où l’éparpillement.?»

3. « En même temps ce point d’exclamation qui devient le point du “i” l’isole. Combiné à l’article défini "le" parti, on est clairement dans l’exclusion des autres. On lit aussi “parti”, ce qu’ils ont fait.?»

Q. L.