Nouveau coup de théâtre au sommet de l’État grec, le premier ministre Alexis Tsipras a annoncé jeudi soir sa démission et celle de son gouvernement pour provoquer des élections anticipées.
Alexis Tsipras, partir pour mieux revenir ?
La nouvelle est tombée lors d’une allocution du premier ministre grec jeudi soir : Alexis Tsipras quitte le pouvoir et dissout son gouvernement. En Grèce, l’annonce ne surprend pas. Alors que le troisième plan d’aide vient d’être ratifié par Athènes et ses créanciers, le parti Syriza est de plus en plus divisé. Une quarantaine de députés du parti majoritaire ont d’ailleurs refusé de se prononcer en faveur de l’accord le 14 août dernier.
Pour l’homme fort de Syriza, ce désaveu de l’aile gauche du parti constitue une menace. Résultat : il démissionne afin de déclencher des élections législatives anticipées. Selon les médias grecs, Alexis Tsipras souhaiterait qu’elles se déroulent le 20 septembre prochain. Elles permettraient de réaffirmer son autorité, lui qui jouit toujours d’une solide popularité. D’après un sondage publié fin juillet par l’institut Metro Analysis, sa formation politique obtiendrait près de 33,6 % aux prochaines élections. Une situation qui n’aurait certainement pas duré après la mise en place des premières mesures d’austérité.
S.S.S.