« La réduction du déficit budgétaire n’est en aucun cas la priorité de François Hollande »
Trois questions à Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, jeudi 1er février, depuis le poin
François Hollande a déclaré ce matin sur RTL que « s'il n'y a pas de retour de la croissance, il n'y aura pas, pas simplement en France, partout ailleurs, de retour aux équilibres nécessaires des finances publiques ». Que lui répondez-vous ?
Jean-François Copé. C’est extrêmement grave. François Hollande fait tomber le masque et prépare l’opinion publique au fait qu’il n’a pas du tout l’intention de revenir à l’équilibre budgétaire.
Tous les pays européens sont mobilisés pour sauver la zone euro. Sa pérennité passe par une stratégie offensive de réduction des déficits publics et des dettes des États. Le premier coup de canif à la parole de la France de la part de monsieur Hollande a été de dire, qu’avec lui, le retour à l’équilibre ne se fera pas en 2016, mais en 2017. Et il n’a jamais justifié pourquoi. Le second, c’est ce matin : « S’il n’y a pas de croissance, je ne reviendrai pas à l’équilibre budgétaire. »
La réduction du déficit budgétaire n’est donc en aucun cas la priorité de François Hollande. Son idée est de maintenir le déficit budgétaire et de la dette publique et d’augmenter le niveau de dépenses publiques. Avec lui, la France serait condamnée à sortir de l’euro, car personne ne peut imaginer rester dans la zone euro s’il ne respecte pas le traité.
Le Président fait-il bien, actuellement, de ne pas se déclarer officiellement ?
Jean-François Copé. Mon sentiment profond sur cette question est que cela relève de l’intuition personnelle et de la décision du candidat. Une entrée en campagne est quelque chose de très personnelle. Il ne s’agit pas d’une élection locale, mais bien d’une élection présidentielle et c’est d’abord le rendez-vous entre un candidat et les Français. C’est à Nicolas Sarkozy, et à lui seul, de sentir et d’apprécier le moment où il doit s’engager. Pour le reste, force est d’admettre que nous ne regardons pas les trains passer et que nous sommes très actifs.
Le discours de Nicolas Sarkozy du 31 janvier dernier devant les parlementaires était-il indispensable pour redynamiser les troupes ?
Jean-François Copé. Après son discours devant les Français, Nicolas Sarkozy devait absolument voir sa majorité pour expliquer les tenants et aboutissants et rappeler les discussions menées en interne, à l’UMP, depuis un an.
Le sentiment de mobilisation à droite est très fort et le Conseil national de l’UMP – le 28 janvier dernier, NDLR – a démontré de manière exceptionnelle la mobilisation dont nous sommes capables. Je relie volontiers cette mobilisation au niveau d’adhésion. À la fin de l’année 2011, nous comptions 2 000 adhésions par jour et 262 000 adhérents à jour de cotisation, contre 173 000 au parti socialiste.
Jean-François Copé. C’est extrêmement grave. François Hollande fait tomber le masque et prépare l’opinion publique au fait qu’il n’a pas du tout l’intention de revenir à l’équilibre budgétaire.
Tous les pays européens sont mobilisés pour sauver la zone euro. Sa pérennité passe par une stratégie offensive de réduction des déficits publics et des dettes des États. Le premier coup de canif à la parole de la France de la part de monsieur Hollande a été de dire, qu’avec lui, le retour à l’équilibre ne se fera pas en 2016, mais en 2017. Et il n’a jamais justifié pourquoi. Le second, c’est ce matin : « S’il n’y a pas de croissance, je ne reviendrai pas à l’équilibre budgétaire. »
La réduction du déficit budgétaire n’est donc en aucun cas la priorité de François Hollande. Son idée est de maintenir le déficit budgétaire et de la dette publique et d’augmenter le niveau de dépenses publiques. Avec lui, la France serait condamnée à sortir de l’euro, car personne ne peut imaginer rester dans la zone euro s’il ne respecte pas le traité.
Le Président fait-il bien, actuellement, de ne pas se déclarer officiellement ?
Jean-François Copé. Mon sentiment profond sur cette question est que cela relève de l’intuition personnelle et de la décision du candidat. Une entrée en campagne est quelque chose de très personnelle. Il ne s’agit pas d’une élection locale, mais bien d’une élection présidentielle et c’est d’abord le rendez-vous entre un candidat et les Français. C’est à Nicolas Sarkozy, et à lui seul, de sentir et d’apprécier le moment où il doit s’engager. Pour le reste, force est d’admettre que nous ne regardons pas les trains passer et que nous sommes très actifs.
Le discours de Nicolas Sarkozy du 31 janvier dernier devant les parlementaires était-il indispensable pour redynamiser les troupes ?
Jean-François Copé. Après son discours devant les Français, Nicolas Sarkozy devait absolument voir sa majorité pour expliquer les tenants et aboutissants et rappeler les discussions menées en interne, à l’UMP, depuis un an.
Le sentiment de mobilisation à droite est très fort et le Conseil national de l’UMP – le 28 janvier dernier, NDLR – a démontré de manière exceptionnelle la mobilisation dont nous sommes capables. Je relie volontiers cette mobilisation au niveau d’adhésion. À la fin de l’année 2011, nous comptions 2 000 adhésions par jour et 262 000 adhérents à jour de cotisation, contre 173 000 au parti socialiste.