La Cour des comptes relève des progrès dans la gestion des services élyséens en 2013.
Difficile mission pour François Hollande que celle de ramener le budget de l’État – 64,3 milliards d'euros de déficit fin mai 2014 – à l’équilibre. En attendant, le chef de l’État tente la maitrise de celui du palais de l’Élysée. La Cour des comptes vient de rendre public son rapport sur les comptes et la gestion des services de la présidence de la République pour l’exercice 2013. Et bonne nouvelle, la réduction des dépenses se poursuit. « Le contrôle des comptes et de la gestion des services de la présidence conduit à constater la poursuite des efforts réalisés pour contenir les dépenses », analyse Didier Migaud, à la tête de la Cour des comptes.
Les raisons ? « La contraction des effectifs et la mise en œuvre d’économies supérieures à l’augmentation mécanique de la masse salariale induite par les mesures d’ancienneté et de changement de grade », « le recours à des marchés publics pour les achats nécessaires au fonctionnement des services », sans oublier un meilleur « contrôle des dépenses de restauration à la table du Palais, une gestion plus attentive du parc automobile et une remise en ordre des conditions d’occupation d’un logement de fonction par des agents de la présidence ».

Dans le détail, on apprend que la dotation disponible a été baissée de 2,2 %, passant de 103,5 à 101,2 millions d'euros et que les comptes du Château ont enregistré un excédent de 3,6 millions d’euros. Le total des charges a lui aussi diminué de 0,2 %, passant de 101,6 millions d’euros en 2012 à 101,4 millions d’euros en 2013. Du côté des dépenses de personnel, la Cour avait précédemment relevé qu’après une très légère progression entre 2008 et 2011 (+ 0,7 %), la charge salariale avait diminué de 1,3 % en 2012 pour s’établir à 69,4 millions d’euros. S’agissant du fonctionnement courant on assiste à une baisse des dépenses : - 17 %, passant de 17,7 millions d’euros en 2012 à 14,7 millions d’euros. Quant aux recettes, elles ont dépassé les 104,6 millions d’euros.

À noter, aucun sondage n’a été commandé par les services du palais. Et Valérie Trierweiler, a disposé l’an passé de cinq collaborateurs directs – dépense totale brute annuelle de 396 900 euros – et de quatre officiers du groupement de sécurité – postes supprimés ou réaffectés à son départ. L’ancienne compagne du chef de l’État, s’est déplacée dans le cadre d’activités de représentation et de soutien à des opérations à caractère humanitaire pour un montant de 85 000 euros.
« Au total, les services de la présidence de la République ont su, au cours des dernières années, réaliser des économies significatives », résume le rapport. Gageons que l’effort de contrôle des dépenses dépasse désormais la rue de l'Élysée.

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