Plus des trois quarts des forêts françaises sont détenues par des propriétaires privés. Nul doute dès lors que le placement sylvicole est profitable. Fiscalité avantageuse, bienfaits écologiques générés… Les investissements forestiers retiennent l’attention des sociétés de gestion d’actifs et de leurs clients.
Forêts françaises, haro sur l’or vert
Considérées comme une valeur refuge, les forêts abritent 80 % de l’ensemble de la biodiversité terrestre et captent plus de 50 millions de tonnes de CO2. Leur rôle dans la limitation des effets néfastes du changement climatique est indéniable, et n’a pas échappé aux investisseurs désireux de donner du sens à leurs placements.
Une fiscalité avantageuse
Plusieurs organismes se sont penchés sur la question afin de proposer à leurs clients un placement leur permettant d’investir leur patrimoine sur un actif "vert" tout en profitant d’une rentabilité attractive et d’une fiscalité avantageuse. Parmi ces solutions, les groupements fonciers forestiers (GFF) offrent à un particulier la possibilité de se positionner sur cette classe d’actifs de manière sécurisée – moyennant un investissement d’au moins 1 000 € – et lui font bénéficier d’un abattement fiscal de 75 % en cas de succession. "C’est une classe d’actifs stable depuis trente ans, avec une performance régulière qui couvre l’inflation" précise Joachim Savigny, président et associé fondateur de Cheval Blanc Patrimoine. Véritable outil fiscal, l’impact écologique du placement et sa valorisation décorrélée des marchés financiers compensent sa faible rémunération.
Un risque maîtrisé
Pour les plus soucieux des risques potentiels que peuvent faire peser les catastrophes climatiques sur cet actif, de nombreuses techniques voient le jour pour gérer et préserver cet or vert. La sylviculture adaptée au domaine permet de produire et d’entretenir le bois en tenant compte des enjeux environnementaux afin de le conserver durablement. La gestion forestière, opérée par des gardes expérimentés, limite également les risques liés par exemple aux incendies, en entretenant et protégeant ces espaces. Si cet investissement a d’abord été considéré comme un effet de mode, les enjeux économiques et écologiques qui y sont attachés en ont fait un incontournable de la diversification patrimoniale.
Marine Fleury