La Belgique cède son dernier quart du capital de Fortis pour 3,25 milliards d’euros.
Sous la férule de la Commission européenne, l’État belge a accepté de céder la totalité de sa participation minoritaire dans Fortis. L’acquéreur, BNP Paribas, était déjà détenteur de 75 % de la banque issue de la fusion de diverses institutions belges. La participation est cédée pour un montant de 3,25 milliards d’euros, ce qui représente un surplus de 38 % par rapport à la valorisation que l’État belge en avait faite en 2008/2009. En effet, celui-ci avait injecté 2,35 milliards d’euros dans le cadre du sauvetage de Fortis Bank Belgium pour acquérir 25 % du capital. L’État réalise donc un gain d’environ 900 millions d’euros. La cession s’inscrit dans un plan d’économies budgétaires qui a déjà permis à la Belgique de collecter vingt milliards d’euros depuis deux ans et devrait faire passer le ratio d’endettement en dessous des 100 % du PIB. Le succès de cette politique doit beaucoup au désengagement étatique d’institutions financières nationales qui avaient bénéficié de plusieurs milliards d’euros d’aide gouvernementale après la crise de 2007. L’annonce de cette avancée dans le désendettement du pays intervient à la veille du rapport de la Commission européenne sur les stratégies budgétaires des États membres de la zone euro.

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