HostnFly, les jeux soient loués !

Le 23 juillet, Quentin Brackers de Hugo, CEO et cofondateur de HostnFly, portera la flamme olympique à Versailles. Un parcours sur 200 mètres sponsorisé par Airbnb, partenaire des Jeux olympiques, avec qui son entreprise échange régulièrement puisqu’elle est spécialisée dans la conciergerie pour la gestion de locations saisonnières. Mais l’impact des JO sur HostnFly ne se limite pas à cet événement. En 2024, l’entreprise espère dégager 40 % de croissance, dont environ 10 % résulteront des JO. Un chiffre qui lui permettrait d’atteindre la rentabilité pour la première fois depuis sa création en 2016.

Réservations en hausse

Début mai, HostnFly enregistrait un taux d’occupation de 25 % sur la période des JO pour les 1500 logements dont elle s’occupe à Paris. "Habituellement, à ce moment de l’année nous sommes à 5-10 % de réservations mais nous pensions tout de même que ce serait plus vite plein", analyse Quentin Brackers de Hugo. Il faut dire que l’offre et la demande ont connu un boom début 2023.

Les propriétaires se sont montrés au rendez-vous. Alors que, l’an dernier, HostnFly enregistrait à Paris environ 200 demandes par mois de propriétaires souhaitant louer leur logement, elle en reçoit désormais près de 1 200. "Cet intérêt nous a permis de sélectionner les biens que nous rentrons, explique le CEO. Il s’agit de ceux qui se loueront le mieux et que nous espérons pouvoir à nouveau mettre sur le marché dans les mois ou l’année qui suivra les JO."

Mi-2023, les prix ont triplé par rapport à la normale. Mais entre mars et mai 2024, la ferveur est redescendue

Les réservations à Paris ont démarré sur les chapeaux de roues. Mi-2023, les prix ont triplé par rapport à la normale. Mais entre mars et mai 2024, la ferveur est redescendue. "Aujourd’hui, nous n’avons pas tant de demandes supplémentaires qu’attendu et les tarifs tournent autour de deux fois le prix classique", note le dirigeant. Selon une étude Deloitte, les logements devraient se louer environ 80 % plus cher qu’en période normale.

Stations balnéaires prisées

Les JO pourraient également avoir un impact sur d’autres régions de France comme la Côte d’Azur ou la Normandie. "Nous avons constaté un boom des réservations, explicite Quentin Brackers de Hugo, qui évoque un taux d’occupation de 45 % en mai pour la période des JO sur la Côte d’Azur contre 30 % à la même date en 2023. Nous n’avons pas encore creusé ces données mais il peut s’agir de Parisiens qui ne souhaitent pas rester dans leur ville durant les épreuves ou bien d’étrangers qui profitent de l’événement pour passer du temps en France."

De quoi rassurer sur l’été alors que la période de novembre 2023 à avril 2024 a été plus atone que d’habitude sur le marché de la location. Afin d’adapter au mieux les prix à l’offre et à la demande, HostnFly a développé dès ses débuts son propre outil de calcul. "Beaucoup de ceux qui font de la location saisonnière proposent des loyers dont les montants sont biaisés par l’attachement qu’ils portent à leur bien." Ce qui peut peser à la baisse sur les réservations. À Paris, le taux d’occupation moyen oscille entre 75 % et 85 %.

À Avignon, il passe de 30 % à 100 % lorsque le Palais des papes accueille son célèbre festival. D’où l’intérêt de viser les prix les plus justes. "Notre outil permet à nos clients de gagner davantage et ainsi de payer notre commission qui varie entre 20 % et 25 % du loyer", précise le CEO. Quels que soient les résultats financiers post-JO, HostnFly poursuivra son développement. La start-up compte déjà 150 conciergeries en France et entend bien se développer à l’étranger dans les mois qui viennent.

Olivia Vignaud