Après plusieurs mois de spéculation et de négociations, Vivendi prend officiellement le contrôle de Lagardère, une acquisition qui confère au groupe la position de "leader mondial de l’édition".
Vivendi et Lagardère finalisent leur rapprochement
Étape significative dans le paysage médiatique et culturel français, l'accord, annoncé le 21 novembre, officialise la prise de contrôle du groupe de la famille Bolloré sur celui détenu et fondé par la famille Lagardère. Comprenant des actifs dans l'édition, la presse et le divertissement, l’acquisition est stratégique pour Vivendi, les synergies potentielles entre les deux groupes sont nombreuses, un point décisif pour Yannick Bolloré, président du conseil de surveillance de Vivendi. "L’alliance de nos savoir-faire marque une nouvelle étape dans notre ambition stratégique de transformation, d’internationalisation et d’intégration, et nous propulse vers l’avenir", a-t-il déclaré.
Leader mondial dans les contenus
D’après les informations publiées par Vivendi, si le montant de l’opération n’a pas été communiqué, l’acquéreur détient à ce jour environ 60 % du capital de Lagardère et peut dès à présent exercer un peu plus de 50 % des droits de vote. Avec cette acquisition, Vivendi passe de 38 000 à "environ 66 000 salariés présents sur tous les continents" d’après le communiqué du groupe. Son chiffre d’affaires progresserait et pourrait s’élever à 16,5 milliards d’euros, sur la base de 2022.
Contrôle des concentrations
Pour se permettre cette acquisition et se conformer au contrôle des concentrations de la part des régulateurs français et européen, Vivendi a dû céder Editis à International Media Invest, une filiale du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, et le magazine Gala au Groupe Figaro. L'opération est encore sous le coup d'une enquête de la Commission européenne pour savoir si elle peut avoir lieu avant la validation définitive du régulateur antitrust. L’action Lagardère qui est toujours cotée en Bourse a chuté depuis ce matin alors que celle de Vivendi était en hausse. À date, aucun retrait de cote n’est prévu pour le groupe acquis.
Céline Toni