Airbus remporte deux contrats avec l’armée française pour 1,2 milliard d’euros
Ces contrats d’une valeur de 1,2 milliard d’euros englobent la maintenance sur dix années, plus deux en option, et la rénovation de ces avions vitaux pour ravitailler en carburant ou en munitions les aéronefs en vol. Les douze premiers A330 MRTT, déjà en circulation, seront modernisés pour passer au "standard 2" au sein de l’une des usines Airbus, située à Istres.
Ce passage à l’échelon technologique supérieur augure, entre autres, l’intégration de la station satellite Melissa sur ces appareils. Cette innovation permet de conserver les moyens de communication malgré des conditions météorologiques extrêmes ou des environnements brouillés. Selon Jean-Brice Dumont, vice-président de la branche militaire de l’avionneur : "Nous préparons l'avenir en transformant le MRTT en un nœud de communication en vol, premier élément du ravitailleur multirôle de demain qui a vocation à être intégré au Système combat aérien du futur (SCAF)."
Première étape pour la défense européenne du futur
Les prémices de ce système d’armement ont été engagées par la France et l’Allemagne en 2017, l’Espagne les rejoignant en 2019. Il sera doté de tous les outils de guerre électronique afin d’être innovant et, pour une souveraineté complète, totalement européen.
Le plan prévoit des avions de chasse nouvelle génération, épaulés par des drones, le tout connecté par un cloud de combat, permettant de communiquer avec les forces terrestres et celles, présentes dans les airs. D’où l’importance du passage au "standard 2" pour la nouvelle version du MRTT, qui met l’accent "sur la connectivité et sur les capacités d'autoprotection", selon Airbus.
Cette nouvelle stratégie militaire, prévue à horizon 2040 pour un budget total d’environ 100 milliards d’euros, rend indispensable la coopération au sein du Vieux Continent. Preuve que, dans un climat d’instabilité géopolitique croissant, l’Union européenne avance aussi ses pions.
Tom Laufenburger