Frederic Zablocki est président et cofondateur d’Entrepreneur Invest, société de gestion spécialisée dans le financement des PME de croissance. Il revient sur les opportunités du fonds, dans un contexte de tensions croissantes sur le marché du financement bancaire.
3 questions à Frédéric Zablocki, président et co-fondateur, Entrepreneur Invest
Décideurs. Comment résumeriez-vous l’accompagnement d’Entrepreneur Invest ?
Frederic Zablocki. Nous occupons une place incontournable sur le segment du small-cap. Avec une taille qui atteint déjà plus d’un milliard d’euros, nous continuons de grandir en collectant en moyenne 200 millions d’euros auprès des CGP et autres banques privées chaque année. L’objectif d’Entrepreneur Invest est d’apporter des solutions à des PME en croissance, notamment sous forme d’obligations convertibles. La force de notre accompagnement est de mettre au service de la centaine de dirigeants à la tête des sociétés de notre portefeuille, notre expérience de l’entrepreneuriat. Nous avons d’ailleurs coutume de dire que nous parlons d’entrepreneurs à entrepreneurs.
Sur quel segment souhaitez-vous accélérer ?
L’immobilier, que nous avons lancé il y a 3 ans, est une stratégie récente particulièrement intéressante. Notre FCPR a dépassé cette année les 100 millions d’euros et nous investissons au travers de promoteurs, notamment dans l’habitat, partout en Europe : au Danemark, en Suède, au Luxembourg même si près de 40 % des investissements sont réalisés en France. À date, nous accompagnons 50 projets via nos fonds dédiés aux actifs immobiliers.
"Le fait que les banques soient moins actives sur le marché nous laisse plus de choix pour sélectionner les meilleurs dossiers"
Comment l’évolution des taux influence-t-elle votre dealflow, notamment dans l’immobilier ?
Le fait que les banques soient moins actives sur le marché nous laisse plus de choix pour sélectionner les meilleurs dossiers, surtout dans l’immobilier. La période est propice aux fiducies sûreté, sur lesquelles nous sommes particulièrement présents. Elles sont un bon moyen de réduire le risque de l’investissement et, en parallèle, de veiller à leur taux de commercialisation. Par ailleurs, nous développons aussi d’autres axes sectoriels comme l’éducation privée, les logiciels SaaS, la cybersécurité et nous lançons bientôt notre "FCPR Rendement n°8" avec la même stratégie d’investissement, en obligations convertibles, pour des PME de croissance.
Propos recueillis par Céline Toni
