Le CAC 40 en repli après la décision de la BCE

Si les résultats trimestriels de plusieurs entreprises ont contribué à supporter l’évolution du CAC40 à la fin du mois d’avril, ce dernier est en recul de 1,01% après l’annonce de la décision de la BCE lors de la réunion monétaire de ce jeudi 4 mai. Le repli du CAC40 est dû aux performances boursières négatives de plusieurs entreprises. Parmi elles, ArcelorMittal qui perd 2,65%, Veolia affichant une baisse de 3,28%, quand Legrand recule de 2,45% et Airbus, de 0,51%.

Une hausse d’un quart de point

Après le relèvement de 25 points de base du taux des Fed funds hier pour le porter dans la fourchette de 5% à 5,25%, les principaux acteurs de la zone euro étaient dans l’expectative d’une hausse du même niveau, voire plus élevée. Compte tenu du taux d’inflation toujours largement supérieur à la cible de 2% à moyen terme, certains économistes misaient sur une hausse d’un demi-point de pourcentage. C’était notamment le cas des économistes de Goldman Sachs, pour qui une hausse d’un quart de point n’était pas acquise. Sans grande surprise, la décision de la BCE est similaire à celle de la Fed avec une hausse de 25 points de base. Désormais, le taux de dépôt dans la zone euro s'élève à 3,25%, celui de refinancement grimpe à 3,75%, quant au taux de la facilité de prêt marginal à 4%.

Soulignons que cette hausse de taux est la septième consécutive de la BCE pour lutter contre l’inflation. Dans la foulée, les conditions de crédit se resserrent de plus en plus et limitent la capacité de financement de l’économie. Résultat ? Des signes de ralentissement de l’économie mondiale apparaissent déjà, comme en témoignent les premières estimations du PIB aux États-Unis et dans la zone euro. Si, le communiqué de la Fed ne laisse pas entrevoir une prochaine hausse de taux, Christine Lagarde précise que cette politique de resserrement sera maintenue aussi longtemps que nécessaire jusqu’à atteindre l’objectif d’inflation fixé à moyen terme.

 Gladys Jeune