Placé en redressement judiciaire depuis le début de l’année, Go Sport vient de trouver un repreneur. C’est l’offre d’Intersport France qui l’a emportée devant celle de l’Anglais Frasers.
La reprise de Go Sport par Intersport entérinée par le tribunal de commerce de Grenoble
La dernière fois que le groupe Go Sport avait fait l’objet d’une saisie au tribunal de commerce, c’était à Paris en 2021. Il avait alors été racheté au groupe Rallye-Casino pour 1 euro symbolique par Hermione People Brand (HPB), l’enseigne de l’homme d’affaires Michel Ohayon. Cette fois-ci, malgré le récent placement de Go Sport en redressement judiciaire, le tribunal de Grenoble entérine la reprise de l’équipementier sportif pour 35 millions d’euros. L’offre provient d’un poids lourd du secteur : Intersport France et prévoit le maintien de l’activité dans 72 des 90 boutiques, soit 90% des effectifs de Go Sport. Le reste des magasins sera partagé entre d’autres enseignes, La Foir'Fouille, Action et Lidl faisant partie des intéressés.
"C'est rassurant pour la majorité des salariés. Au niveau du siège, ce sont quand même 185 emplois repris"
Salariés rassurés
Intersport fonctionne comme une coopérative, une partie des boutiques reprises aura donc accès à la centrale d'achat du repreneur. Le siège de Go Sport sera maintenu à Sassenage, en Isère et l’objectif avancé par Intersport est de développer la marque pour en faire un leader national. Côté salariés, l’annonce a été bien accueillie mais ils s’interrogent pour l’avenir. "Il va falloir qu'on s'adapte, on veut savoir où on va. Des garanties nous en avons puisque les dirigeants d'Intersport se sont engagés à maintenir l'emploi pendant 24 mois, donc c'est rassurant pour la majorité des salariés. Au niveau du siège, ce sont quand même 185 emplois repris". Au total, cela fait plus de 90% des salariés entre les magasins et le siège », a expliqué la secrétaire du comité social et économique de Go Sport, Karine Valentin.
Repreneur ambitieux
L’offre d’Intersport l’a emportée devant celle du britannique Fraser, qui s’engageait sur une reprise de 75 boutiques et une transaction à 10 millions d’euros. Une proposition qui n’a pas été bien accueillie par Go Sport qui aurait pointé du doigt des différends avec les instances représentatives du personnel et une trop grande exigence de flexibilité demandée aux salariés. L’offre d’Intersport s’est distinguée également par l’ambition du groupe qui vise à prendre des parts au géant du secteur Décathlon, qui détient la majorité des parts de marché dans l’Hexagone. « Avec Go Sport Intersport, nous voulons devenir les leaders du marché français devant Decathlon », a déclaré Jacky Rihouet, le président d'Intersport.
CT