Avec la réduction de la production pétrolière, à quoi s’attendre sur les bourses ?

Le ralentissement de l’inflation en zone euro et aux USA a supporté la croissance des marchés financiers en fin de semaine. Si certains pensaient déjà à une pause du resserrement monétaire des banques centrales, la décision de l’Opep+ pourrait modifier la donne. Les bourses qui dissipent lentement les effets des différents chocs financiers du mois de mars pourraient être confrontées à un affaiblissement des signes de croissance des banques.

En dépit des craintes existantes, le cours des actions des sociétés évoluant dans le secteur énergétique devrait en profiter pour croître. Ainsi à la mi-journée ce lundi, la Bourse de Paris maintient sa progression. Le CAC 40 gagne 0,32% grâce au rebond des actions pétrolières françaises. TotalEnergies, CGG et Vallourec montent respectivement de 5%, 6,3% et 2,4%.

La réduction de la production annonce son corollaire : l’augmentation inévitable du cours du pétrole. Et avec elle, une double incidence. Celle de la relance de l’inflation et de la poursuite des hausses de taux pour l’enrayer.

Point sur les marchés financiers

La décision de réduire de 1,16 million de barils par jour la production de pétrole a fait remonter les cours. À Londres, BP et Shell prennent plus de 5% et sur les marchés européens, l’euroStoxx 600 du pétrole-gaz s’attribue 4,5%, sa plus forte hausse depuis la fin novembre 2022. Alors qu’à New York, Chevron dépasse la barre des 4,40%.

Compte tenu de l’environnement des marchés, la Maison Blanche estime cette décision de l’Opep+ inopportune. L’un des porte-paroles du Conseil de sécurité nationale précise : « Nous ne pensons pas que des réductions soient souhaitables pour le moment compte tenu de l'incertitude du marché - et nous l'avons clairement indiqué ».

L’impact de cette réduction de l’offre pétrolière sur les prix mondiaux dira jusqu’où les marchés financiers, notamment les banques, pourront supporter les resserrements monétaires.

Gladys Jeune