L’union de Meeschaert, spécialiste de la gestion privée en France et du groupe LFPI, société de gestion internationale aux 25 milliards d’euros sous gestion, prend une nouvelle dimension. Les deux groupes lancent conjointement un fonds commun de placement. Ce nouveau FCPR, dédié à une clientèle d’investisseurs privés, s’inscrit dans la vague de démocratisation du private equity. Maxime Vermesse, directeur général de Financière Meeschaert et Olivier Lange, président de LFPI Gestion reviennent sur la stratégie de diversification de leur nouveau véhicule.
O. Lange (LFPI) "Le parti pris de ce FCPR est d’être pur et stable"
Décideurs. Quelle est la genèse de ce FCPR ?
Maxime Vermesse. Le fonds LFPI Private Equity Midcap vient concrétiser notre ambition commune de créer une plateforme globale d’investissement coté et non coté. Alors que s’opère sur le marché un rattrapage des deux classes d’actifs dans le portefeuille des investisseurs privés, nous sommes ravis de pouvoir proposer à nos clients ce nouveau produit dans une offre déjà riche.
Olivier Lange. Ce véhicule a été conçu en observant le marché. Grâce à quoi nous avons constaté que les fonds réputés de private equity incluaient très souvent, pour une part non négligeable, d’autres types de produits financiers dont de l’obligataire, ou des fonds actions cotées. Dès lors, le parti a été pris de créer un fonds pur, focalisé sur des opérations de LBO (plutôt que du venture ou growth capital), avec la volonté d’avoir des sous-jacents constitués de sociétés small et mid cap ainsi qu’une grande diversité sectorielle et géographique. Ce qui correspond à l’expertise de LFPI.
Quelles sont vos attentes en matière de distribution ?
O. L. Il s’agit de notre premier fonds sur le segment de la clientèle privée, segment sur lequel nous voulons nous développer durablement. Nous voulons faire la démonstration que nous avons fait du bon travail avec ce premier véhicule et nous verrons par la suite si nous réussissons à gagner progressivement la confiance d’un nombre plus large d’investisseurs. Notre souhait est de faire référencer le véhicule chez les assureurs afin qu’il puisse intégrer des offres d’assurance-vie.
M.V. Il faut voir ce fonds comme un fonds généraliste, diversifié, sur le segment du marché historiquement le plus performant du private equity : le LBO mid-market. Il a été conçu avec une exposition internationale rare pour le mid-market, avec une diversification géographique entre l’Europe et les États-Unis en plus d’une diversification sectorielle garantie par la présence dans le portefeuille de plusieurs centaines d’entreprises.
"Les investisseurs ont accès à plus de 400 entreprises différentes dans l’offre d’investissement, gage d’efficacité et de diversification."
Comment avez-vous pensé l’architecture de cette diversification ?
M. V. Dès le premier jour, les investisseurs ont accès à plus de 400 entreprises différentes dans l’offre d’investissement, gage d’efficacité et de diversification. Ce FCPR est constitué de deux poches, l’une en co-investissement minoritaire avec 30% de capitaux et 70% partagés entre des fonds gérés par LFPI Gestion directement à hauteur de 50% et les 20% restants en fonds sélectionnés par LFPI avec un portefeuille diversifié réservé aux investisseurs institutionnels. Le fonds vise les 50 millions d’euros avec une durée de vie classique de 8 ans.
Pourquoi ne pas avoir choisi un fonds "evergreen "?
O. L. C’est une solution qui présente des avantages mais n’est pas la mieux adaptée à des fonds dédiés exclusivement au private equity. Le parti pris de ce FCPR est d’être pur et stable, avec les perspectives attractives de rendement du private equity et du LBO en particulier et, en contrepartie, un horizon de placement plus long que d’autres produits financiers. La forte diversification de ce nouveau véhicule permettra de réduire considérablement sa volatilité.
À qui le recommanderiez-vous ?
M. V. Ce fonds s’adresse aussi bien à des investisseurs qui ne sont pas équipés en private equity mais veulent constituer une brique de base dans cette classe d’actifs, qu’à des investisseurs plus expérimentés qui recherchent des produits de qualité institutionnelle.
Photo : Olivier Lange, président de LFPI Gestion et Maxime Vermesse, directeur général de Financière Meeschaert
Céline Toni