S. Le Bruchec (Néo-Soft) : "Un rapprochement s’anticipe, se planifie et se communique"
Décideurs. Quelles sont les raisons qui ont poussé Néo-Soft, implanté sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger, à acquérir SOAT à Paris ?
Soïg Le Bruchec. Cette opération s’inscrit dans le cadre global de notre plan stratégique Cap 2024, qui vise à intensifier notre positionnement notamment sur les expertises Agilité, Cloud, DevOps, Data et Cybersécurité, ainsi que développer notre ancrage en région parisienne, puisque nous y représentons désormais plus de 500 consultants. SOAT dispose d’un savoir-faire identifié en IT, mais surtout dans l’agilité et la digitalisation, des domaines présents depuis longtemps chez Néo-Soft et sur lesquels nous nous spécialisons désormais. Enfin, un rapprochement est aussi une histoire d’Hommes, les dirigeants partagent les mêmes valeurs et se sont rapidement entendus.
Du côté de Soat, qu’est-ce qui vous a convaincu de vous rapprocher de Néo-Soft ?
Michel Azria. Tout d’abord, le changement d’échelle d’une société de 300 personnes à un groupe de 1 700 permet de s’adresser aux grands donneurs d’ordre et donc de travailler sur des sujets plus importants et un éventail plus large de projets. D’autre part, depuis maintenant une dizaine d’années, la recherche d’une qualité de vie meilleure pousse nos salariés en régions. Les nombreuses agences de Néo-Soft nous permettent d’offrir à nos salariés des opportunités de mobilité en conservant l’esprit SOAT.Le rapprochement a été officialisé en septembre 2021.
Comment se déroule l’intégration des groupes ?
S. L. Le programme d’intégration a été élaboré par les quatre dirigeants des sociétés en amont. Un rapprochement s’anticipe, se planifie et se communique. Ce programme se décline en douze chantiers, pilotés par des collaborateurs de SOAT et de Néo-Soft. Notre philosophie consiste à inclure et impliquer l’ensemble des équipes. Ce programme d’intégration a vocation à durer six mois, de façon à ce que Néo-Soft et SOAT ne fassent plus qu’un au niveau opérationnel.
M. A. Les chantiers d’intégration permettent aux équipes d’apprendre à se connaître en participant eux-mêmes à la construction de la nouvelle entité parisienne. Nous tenons à éviter le travail en silos ou la « bunkerisation » des équipes et favorisons l’hybridation.
Quelles sont les synergies identifiées ?
S. L. Un plus un doivent faire plus que deux. La logique de Néo-Soft consiste à favoriser les synergies, développer les expertises en proposant l’ensemble de nos savoir-faire aux clients aussi bien en Île-de-France qu’en régions, territoires que SOAT n’abordait pas jusqu’à présent. Un de nos premiers objectifs est de partager nos clients respectifs, qui sont complémentaires. Néo-Soft permettra à SOAT d’évoluer sur des projets engageants, plus importants.
M. A. Les savoir-faire de Néo-Soft et SOAT s’avèrent complémentaires et pourront être diffusés. Une spécialisation technique pourra être appliquée à des métiers spécifiques dans plusieurs secteurs d’activité comme la banque et l’assurance ou les télécoms et médias.
Qu’est-ce que cela change pour vos clients ?
M. A. Les collaborateurs ont désormais accès à tout le savoir-faire et peuvent le diffuser à l’extérieur. Par ailleurs, les clients veulent réduire leur nombre de fournisseurs. À deux, nous avons la taille critique et la couverture technique pour répondre à leurs sollicitations, à Paris comme en régions.
S. L. Le rapprochement offre non seulement une gamme de compétences et de solutions plus complète, mais aussi une capacité à répondre sur des niveaux d’engagements plus larges permettant d’embarquer plus de consultants. Pour les clients, nous avons désormais une capacité de réponse plus importante et un accompagnement sur toutes les phases de leurs projets. Nous sommes capables d’approcher tous types de métiers, de l’avant-vente à la direction de projets jusqu’au support.