F. Parker (Exco) & M. de Baynast (Financière de Courcelles) : "La dimension régionale est le cœur du partenariat"
Quelles sont les raisons du lancement de ce nouveau service en partenariat avec Financière de Courcelles ?
Franck Parker. Nous avons décidé de lancer une nouvelle ligne de service pour proposer l’excellence des services en M&A de Exco en province. Ces services que les entreprises allaient chercher en région n’étaient pas assez variés et adaptés selon leur situation.
Les entrepreneurs de ces diverses zones géographiques peuvent avoir accès aux boutiques M&A et fonds régionaux, quand il y en a, mais la sphère parisienne de la finance leur est difficilement accessible. C’est l’objectif de notre démarche. Nous souhaitons rendre celle-ci accessible à tous et c’est pour cette raison, notamment, que nous nous sommes tournés vers Financière de Courcelles.
Il s’agit d’un partenariat technique au sein duquel nous avons le sentiment de remplir cette mission et donner des services de haut niveau sur les opérations de haut de bilan.
Quelles ont été les motivations de la Financière de Courcelles de travailler aux côtés d’Exco ?
Mathieu de Baynast. Financière de Courcelles est installée à Paris comme beaucoup de boutiques de M&A. Nous sommes d’ailleurs une des boutiques indépendantes les plus anciennes en France puisque la Financière de Courcelles existe depuis 1928. Et nous avions la volonté de nous rapprocher de nos clients en région. La proximité joue un grand rôle et se trouve souvent corrélée à la confiance. Nous réalisions déjà bon nombre d’opérations dans les territoires mais souhaitions accélérer cette dynamique. Nous ciblons principalement les PME et ETI, ces dernières se trouvent principalement en région.
Il nous fallait trouver un partenariat avec des acteurs locaux qui possèdent une vision commune à la nôtre ; renforcer notre maillage territorial Nous avons trouvé, avec Exco, un réseau très implanté en France et mettons à sa disposition toutes les expertises de la Financière de Courcelles, articulées autour du concept "d’Augmented M&A" : conseil en amont et en aval des opérations de M&A, cession, rachat, consolidation, financement, levée de fonds etc… – qui font son ADN. Nous avons travaillé avec les régions indépendamment pour trouver la meilleure manière d’aborder chaque marché.
F. P. L’adhésion des associés et des équipes d’Exco au projet de rendre accessible les services d’une banque d’affaires et son réseau aux entreprises des territoires s’est notamment faite localement. Nous avions bien entendu un accord au niveau national mais il est essentiel de prendre en compte les réalités de chacune des zones géographiques.
Quelle dimension entendez-vous donner à ce partenariat ? La France est-elle le seul territoire visé ?
F. P. La dimension régionale est le cœur du partenariat mais nos deux structures possèdent des dimensions internationales et ont l’habitude de ces accompagnements extra frontalier. Logiquement, cela va donc s’inscrire dans le cadre de notre activité. Nous ne le cherchons pas particulièrement mais offrons la possibilité à nos clients d’élargir le spectre des possibilités, même si cela implique d’aller sur l’international. Nous sommes capables de le faire.
M. d. B. Nous travaillons d’ores et déjà sur des mandats dont un en Pologne et nous avons fait appel au bureau d’Exco Pologne pour nous soutenir. Exco et Financière de Courcelles ont chacun un réseau international sur lequel nous pouvons nous appuyer afin de trouver des opportunités et des cibles.
Quels sont aujourd’hui les principaux dispositifs que les entrepreneurs et dirigeants locaux devraient pouvoir utiliser de manière plus éclairée ?
F. P. En premier lieu, nous pouvons évoquer les obligations relance. Il s’agit d’un dispositif parisien, et décidé là-bas, mais qui s’adresse à tous et n’est pas toujours connu et compris en région. Il mérite d’être présenté et expliqué à ces dirigeants qui devraient pouvoir y avoir accès en comprenant sa pertinence. Exco a la compétence pour l’expliquer mais il faut ensuite les faire entrer dans ce dispositif et leur en donner accès. Cela est rendu possible et facilité grâce à la Financière de Courcelles et ses liens avec les acteurs qui pourraient verser les fonds.
M. d. B. Pour ce qui est des problématiques de haut de bilan nous possédons une véritable valeur ajoutée. Nous avons d’ores et déjà pu vérifier cela sur plusieurs dossiers ensemble. Nous cherchons les bonnes contreparties, qu’elles soient corporate ou des fonds, et accompagnons sur le long terme nos clients.
Nous apprenons à connaitre les dirigeants plus tôt afin de créer une proximité qui correspond bien à notre projet commun de réaliser une approche plus opérationnelle des PME/ETI pour leur proposer des opportunités et solutions adaptées à leur situation.
F. P. Le M&A est très dynamique et il y a, aujourd’hui, beaucoup de liquidité. Nous anticipons que, pour ces métiers – structuration, haut de bilan et M&A pur –, il va y avoir beaucoup de sujets. Ce partenariat arrive au moment opportun, alors que les régions se développent et sont au cœur des discussions.
Propos recueillis par David Glaser