L’assurance-vie poursuit sa progression
Insécurité, placements plus liquides favorisés, la crise sanitaire a bousculé les habitudes des Français qui ont préféré délaisser leur placement en période de tempête. Mais ça redémarre depuis peu.
Chute historique de l’assurance-vie
L’assurance-vie n’a pas été épargnée par la crise et s’en est ressentie une baisse des dépôts des assurés. Les particuliers ont préféré rester prudents et n’ont déposé sur ces contrats que 116,3 milliards d’euros, contre 144,6 milliards en 2019 soit un repli de près de 20%. Malgré un léger regain en décembre dernier, l’année 2020 s’était terminée dans le rouge avec une décollecte de 6,5 milliards d’euros. Le public avait préféré épargner par exemple sur le livret A, qui a doublé sa part de dépôts par rapport à 2019, avec un total de 26,4 milliards d’euros net.
Un retour à la normale pour les épargnants français
Cependant, grâce à l’allègement des restrictions sanitaires, les Français retrouvent de plus en plus leurs habitudes de placements préférées. "L’évolution favorable de la situation sanitaire induit un changement de comportement des épargnants et accélère le retour à la normale pour les réseaux de distribution, contribuant ainsi à la dynamique de l’assurance-vie, en particulier à celle des unités de compte plébiscitées par les Français en quête de diversification et de surcroît de rendement sur le long terme", explique Franck Le Vallois, directeur général de la FFA. Le mois d’avril confirme cette tendance avec plus de 1,6 milliard d’euros collectés. En termes d’unité de compte, la collecte nette s’établit à 2,9 milliards en avril et à plus de 10,8 milliards cumulés sur les quatre premiers mois de 2021. En parallèle, les plans d’épargne retraite ont également repris leur développement avec une croissance soutenue égale à +335% de nouveaux assurés par rapport à avril 2020.
Marine Fleury