Astorg sur le point de finaliser le rachat de Corialis
Il y a quatre ans, le spécialiste en conception et fabrication d’aluminium pour le bâtiment et l’industrie échappait au fonds au profit de CVC Capital Partners. Cette fois, Astorg est parvenu à acquérir Corialis. Une cible de choix au regard de ses nombreux sites à travers l’Europe, de sa prédominance pour l’ESG et de sa forte expansion.
Une opération tant attendue
« Cette fois-ci, nous y sommes, alors que la concurrence était rude nous avons réussi […] à intégrer Corialis à notre portefeuille », déclare Nicolas Marien, partner chez Astorg. Corialis, que de nombreux investisseurs convoitaient, poursuit l’intégration verticale de sa filière.
Détenue jusque-là par Electra Partners, puis par le duo Ergon-Sagard, avant Advent puis CVC, l’entreprise ouvre dorénavant son capital à Astorg. Évaluée à 430 millions d’euros en 2007, puis à près d'un milliard d’euros en 2017, elle est désormais estimée à presque 1,7 milliard d’euros, « un chiffre non déconnecté de la réalité », d’après le fonds français bien qu’il puisse y avoir des coûts supplémentaires.
Une entreprise pérenne et en expansion
Ce sont les qualités que présentent Corialis qui ont séduit le fonds.« Une entreprise à l’épreuve du temps et en expansion avec une visée européenne, voire internationale si l’horizon d’investissement nous le permet », déclare Nicolas Marien, partner chez Astorg. Malgré le Brexit et la pandémie, celle-ci affiche un chiffre d’affaires stable. Une prouesse alors que ses usines ne sont que partiellement en activité.
La société souhaite dès à présent orienter sa production autour de trois hubs majeurs en Europe. « L’objectif sera de continuer à étendre le maillage géographique avec l’Allemagne en ligne de mire, probablement l’Italie et si possible dans notre horizon de temps aller en dehors de l’Europe », précise le fonds. Alors qu’une dizaine d'années lui a suffi pour doubler de valeur, elle ne compte pas en rester là. Dans cette perspective, elle a d’ailleurs acquis le portugais Lingote, également producteur d’aluminium afin de décupler sa production.
Un deal sur le point d’être finalisé
Avec une prise de participation de l’ordre de 70 % pour Astorg, le montage dédie le reste du capital aux managers de l’entreprise dont le fonds reconnaît la qualité du travail. « Le management package reste inchangé car nous avons confiance en la direction de Corialis », souligne Nicolas Marien.
Si la direction de l’entreprise approuve l’entrée d’Astorg à son capital, l’acquisition reste soumise à l’accord des autorités compétentes et des syndicats de salariés. Dans l’attente de ce feu vert, Astorg détient l’exclusivité de la transaction.
Emeric Camuset