À l’occasion du webinaire "Engagement RSE et performance : le rôle de la direction financière", organisé par le cabinet PMP, Christophe Babule et Franck Lemery des groupes l’Oréal et Legrand, sont intervenus pour débattre du rôle des directeurs financiers dans la mise en place opérationnelle de la politique RSE d’un groupe.
Un webinaire pour mettre en avant le rôle de la finance dans la politique RSE
Pour le cabinet de stratégie PMP, le directeur financier doit être un acteur clé de la transformation vers des modèles d’affaires plus responsables. La structure s’est forgée une expertise reconnue dans l’accompagnement de la transformation des directions financières en tant que "sustainable business partner" et initie, avec Alexis Sztejnhorn, associé, un cycle de conférences autour des liens entre engagements RSE et fonction finance. Dans ce cadre, ils recevront différents témoins et acteurs de la transformation, aussi bien des dirigeants, des directeurs financiers que des responsables RSE.
Le 12 janvier 2021 se tenait le premier webinaire de l’année sur le rôle de la direction financière en matière d’engagement RSE et de performance, organisé par PMP en partenariat avec l’ESSEC. Lors de ce premier évènement, sont intervenus respectivement Franck Lemery, directeur financier du groupe Legrand et Christophe Babule, directeur général administration et finances chez l’Oréal.
L’engagement de la direction financière nécessaire à la politique RSE
Ces deux groupes, grands par leur taille mais aussi leurs activités ont, de fait, un fort potentiel de retombées sur l’environnement et la société d’une manière plus globale. L’un des aspects abordés au cours de ce webinaire concernait les leviers mis à la disposition des directeurs financiers pour rendre opérationnelle la politique RSE. Ainsi, pour Franck Lemery, de nombreux leviers existent et la direction financière doit faire "preuve d’exemplarité et faire en sorte que le groupe honore ses engagements", financiers comme RSE. Il est aussi primordial pour le directeur financier du groupe Legrand de "mettre au service de la RSE tout ce qui a servi à booster la performance financière". De son côté, Christophe Babule a notamment avancé le fait que les directeurs financiers aient "souvent l’écoute de [leur] pairs" ainsi qu’un "degré d’autorité qui permet de mettre en place des programmes de manière rapide et sécurisée".
L’impact de la RSE sur la communication et la performance du groupe
Poursuivant sur les effets causés par cette évolution des politiques RSE dans la communication, en particulier lors d’échanges avec des investisseurs ou encore des banquiers, Christophe Babule précisait que ces derniers "signent massivement les principles for responsible investment", soulignant le cas de ceux qui "se forment et regardent avec attention les résultats des entreprises qu’ils suivent". Un mouvement, visible aussi au niveau européen, qui contribue à une "professionnalisation des échanges" où de plus en plus de détails sur la politique RSE sont attendus.
Enfin, à la question de ce qu’apportait ou coûtait cette politique RSE, Franck Lemery a affirmé qu’il était impossible de performer sur le plan financier en laissant de côté l’humain et ses collaborateurs. Pour lui, "lorsque l’on performe, on performe partout et c’est ce qui fait qu’une entreprise fonctionne bien". De son côté, le directeur général administration et finance de l’Oréal concluait que cette politique n’était "pas perçue comme un coût mais comme un gisement de valeur. Au-delà de la performance économique du groupe, il y a un supplément de valeur qui vient d’autre part et en grande partie de notre performance en RSE et développement durable".
David Glaser
