L’enseigne américaine Gap baisse le rideau en Europe
Au cours d’une réunion de Gap avec ses investisseurs, le groupe de retail qui détient notamment Banana Republic et Old Navy, a confirmé les craintes de l’Europe en annonçant son plan stratégique pour 2023. D’ores et déjà, 120 magasins devraient fermer respectivement en France, Italie et au Royaume-Uni. Malgré l’annonce fin août, d’une hausse de 13 % de son chiffre d’affaires trimestriel, largement due au e-commerce, l’entreprise souffre d’une chute de ses ventes. Comme en témoigne les pertes de 62 millions d’euros au deuxième trimestre 2020. Toutefois, le groupe a confirmé vouloir créer un partenariat pour croître en dehors de l’Amérique du Nord, à travers un modèle de reprise des points de vente en franchise.
Même si Gap reste l’un des plus grands retailers de marques aux États-Unis, avec 16 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2019, le continent nord-américain va également souffrir de ces nouvelles mesures. Environ 350 magasins Gap et Banana Republic fermeront d’ici à 2023. L’objectif est de réaffecter la baisse des coûts fixes à des investissements considérés comme nécessaires tels que le marketing, la technologie, ou encore, la fidélisation et la satisfaction des clients. Réduire, entre autres, les effectifs ou les frais engendrés par les points de vente, devrait permettre une amélioration de 10 % de la marge d’Ebit, à l’horizon fixé.
Alors que le retail est en mauvaise posture depuis plusieurs années et que la crise sanitaire a fortement affecté ce secteur, il n’est pas étonnant d’assister à toutes ces fermetures. Même si la vente de vêtements en ligne est plutôt en bonne santé, nombreuses sont les marques de prêt-à-porter en faillite ou rachetées. Désormais, le commerce de détail d’habillement doit se réinventer.
Agathe Giraud