À quels changements aspirent les PME ?
C’est un chiffre qui montre l’ampleur de l’impact de la Covid-19 sur l’économie. En France, selon une étude publiée le 21 juillet par HSBC, 98 % des PME déclarent avoir été touchées par la crise. L’Hexagone ne fait malheureusement pas figure d’exception puisque ce constat est partagé par 98 % des entreprises dans le monde. Si 80 % des PME françaises estiment qu’elles étaient préparées pour affronter cette tempête et bien que "seulement" 2 % d’entre elles craignent pour leur survie à long terme, les sociétés souhaitent activer dès maintenant des changements afin de renforcer leur agilité.
Au-delà des critères financiers
"Les entreprises n’ont pas attendu la fin de la crise pour enclencher leur reconstruction : elles ont déjà engagé des changements opérationnels importants pour devenir plus résilientes après avoir constaté que leurs plans d’urgence n’étaient pas assez robustes pour faire face à la pandémie", commente Jacques Sourbier, directeur de la Banque d’Entreprises (CMB) HSBC France. Interrogées sur les leviers de résilience, les entreprises de l’Hexagone s’appuient sur la valorisation des clients (46 %), le bien-être des employés (44 %), l’adaptation rapide aux événements extérieurs (42 %) et sur un bilan financier solide (39 %).
D’ailleurs, "malgré le confinement, la forte augmentation du télétravail et l’éloignement entre les entreprises et leurs clients, l’étude montre un rapprochement des collaborateurs entre eux mais aussi des firmes avec leurs consommateurs", souligne l’enquête "Navigator" menée en mai. Ainsi, 77 % des PME françaises se sont-elles senties plus proches de leurs partenaires stratégiques/de la chaîne d'approvisionnement, 73 % de leurs employés et 72 % de leurs clients.
Les freins
De nombreuses contraintes ont toutefois été identifiées par les entreprises quant à leur volonté de devenir plus résilientes. Pour 34 % des PME françaises, le moral des employés se révèlera être un facteur déterminant, tout comme le maintien d’un flux de trésorerie (26 %) et leur capacité à informer leurs collaborateurs sur les nouvelles façons de travailler (23 %).
Technologie et innovation
La principale priorité des entreprises pour les années à venir sera d’investir dans la technologie et l’innovation : 60 % d’entre elles comptent s’y atteler au cours des cinq prochaines années. Ainsi, 62 % des entreprises considèrent que l’utilisation d’outils de rencontre et de collaboration virtuelle deviendra une pratique commerciale courante. Enfin, les questions de développement durable restent aussi importantes pour les PME. Plus de la moitié porte une attention égale (24 %) ou plus forte (30 %) aux sujets de durabilité après la crise.
Olivia Vignaud