La société spécialisée dans le paiement B2B à l’international, iBanfirst, boucle une série C de 21 millions d’euros et accueille Bpifrance et Elaia à son capital. Une levée de fonds essentielle au financement de l’hypercroissance de ce fleuron de la Fintech française.

IBanFirst a conçu sa solution de paiement à l’international en concurrence directe avec les banques traditionnelles. Elle propose des moyens de payer et d’être payé en devises, en une seule opération, tout en se prémunissant du risque de change. Et ce, en prélevant des commissions sur les transactions effectuées sur sa plateforme, à des taux trois fois moins élevés que ceux pratiqués par les banques, selon la start-up. Le succès est au rendez-vous. En mars 2020, le chiffre d’affaires de la start-up avait ainsi augmenté de 217 % en un an. Une croissance qui s’explique également par l’acquisition de deux de ses concurrents, le néerlandais NBWM et l’allemand Forexfix, confortant ainsi son assise en Europe.

Une hypercroissance à financer

La start-up vient de boucler une levée de fonds, en série C, de 21 millions d’euros auprès d’Elaia et de BPI France, via son fonds Large Venture. Avec 7 millions d’euros chacun, les deux fonds rejoignent les investisseurs historiques d’iBanFirst, à savoir Xavier Niel, depuis 2016, et les deux capital-risqueurs entrés en 2018 au capital de la start-up, Serena et Breega, qui complètent cette dernière levée. Une opération facilitée par le contexte actuel. Damien Launoy, du fonds Large Venture de Bpifrance, est persuadé que les PME et ETI auront besoin des services d’iBanFirst, "en particulier dans cette période complexe et dans les mois qui viennent, où elles devront reprendre ou accélérer leurs échanges commerciaux avec un maximum de confort et de flexibilité."

Ce tour de table porte à 46 millions d’euros le financement total d’iBanFirst, depuis sa création en 2013. "C’est une étape décisive pour atteindre notre pleine maturité et poursuivre notre ambition de devenir la plateforme de référence pour les services financiers multidevises des entreprises. Nous élargirons ainsi notre offre à destination des PME et des ETI, en mettant plus que jamais la technologie au service de l’expérience utilisateur.", se réjouit Pierre-Antoine Dusoulier, CEO et fondateur d’iBanFirst.

Les projets d’iBanFirst pour cette levée

La start-up s’attend à voir ses effectifs passer de 180 collaborateurs aujourd'hui à 300 d’ici la fin de l’année. IBanFirst table même sur un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros d’ici deux à trois ans. Pour y parvenir, la société compte développer de nouveaux services en investissant dans sa R&D, basée à Dijon. Le tout dans le but de proposer "des transactions toujours plus simples, sécurisées et transparentes, au sein d’un réseau de confiance afin d’accompagner les entreprises dans leur développement international", comme l’explique Pierre-Antoine Dusoulier. Elle prévoit aussi de renforcer son implantation en Europe, et plus particulièrement en Belgique, en France, aux Pays-Bas et en Allemagne. Une croissance qui pourra se faire par l’ouverture de bureaux comme par l’acquisition d’autres sociétés.

Baptiste Delcambre

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