Le métier de familly office est en plein développement depuis quelques années, mais reste malgré tout inconnu du public. Laurent de Swarte, co-fondateur d’AGAMI Familly Office nous expliques l’importance du choix de son familly office afin d’avoir une vision patrimoniale objective.

Décideurs :  Pourquoi faire appel à un multi-family office ?

Laurent de Swarte : En général, les personnes font appel à un family office afin d’être accompagnées dans l’orchestration de leur patrimoine tout en ayant une vision plus globale de leurs actifs. Il est, en effet, préférable qu’une personne extérieure apporte une vision patrimoniale objective et indépendante pour travailler avec les partenaires historiques des clients. Par ailleurs, nous pouvons être sollicités pour répondre à des questions très fines qui ne trouvent pas de réponse naturelle dans leur écosystème traditionnel. Nous intervenons sur des sujets comme la gouvernance familiale, la transmission ou l’allocation d’actifs. Il est évident que le client recherche un family office qui possède une expertise transversale.

À qui s'adressent-ils ?

Le métier de family office est universel. Nous nous adressons à de jeunes entrepreneurs comme à des mono family offices. Nous accompagnons les entrepreneurs dans la structuration de leur patrimoine personnel et professionnel ainsi que la sécurisation de leurs familles. Il n’est pas rare que des familles s’adressent aussi à nous dans le but de créer leur propre structure de family office ou nous interrogent sur des sujets pour lesquels ils ne disposent pas de la compétence en interne. Globalement, un family officer n’intervient pas sur des missions ponctuelles mais bien dans la durée afin de déployer la vision qu’il aura construit avec son client.

"Il est évident que le client recherche un family office qui possède une expertise transversale"

Sur quels critères les différencier ?

Le premier point à souligner est l’indépendance. Le family office doit également être capable d’apporter un conseil sur l’ensemble des problématiques soulevées par les clients. Il est impossible d’être family office si nous faisons uniquement du conseil en investissement ou de l’ingénierie patrimoniale, car l’ensemble des problématiques patrimoniales sont interconnectées. Le familly office doit avoir la capacité de traiter l’ensemble de ces sujets. Généralement, nous partons de la gouvernance familiale qui va amener à des sujets comme l’ingénierie patrimoniale en passant par les investissements financiers et la philanthropie. Les points de différenciation reposent sur la qualité de l’équipe, le modèle de rémunération du cabinet et l’adhésion des collaborateurs à ce modèle. In fine, l’objectif principal étant que le client ait confiance dans le travail de son family office.

Comment sont-ils rémunérés ? Y a-t-il un mode de rémunération à privilégier ?

Aujourd’hui, il existe trois formules de rémunération sur le marché du multi family office : les commissions sur la taille du patrimoine, l’abonnement et les honoraires en temps passés. Au fur et à mesure, nous remarquons que les family offices ont tendance à arriver sur un système de rémunération en honoraires que nous pratiquons déjà depuis plusieurs années. Sur un horizon de cinq ans à dix ans, je pense que ce modèle par honoraire sera le modèle prépondérant sur le marché car il correspond aux attentes des clients tout en étant beaucoup plus aligné sur leurs intérêts.

Propos recueillis par Chloé Buewaert

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