Le vice-président de la Fed mise sur une reprise au troisième trimestre
Le Covid-19 a mis fin à une décennie de croissance outre-Atlantique. Avec une chute de 4,8 % du PIB au premier trimestre, les États-Unis enregistrent la plus forte contraction de leur économie depuis la crise de 2008. Les prévisions d’une baisse à deux chiffres pour le deuxième trimestre laissent présager une récession profonde.
Des mesures étendues
Depuis le mois de mars, la réserve fédérale multiplie les mesures d’aide à l’économie américaine. Le principal taux directeur a notamment été abaissé, dans l’urgence, à près de zéro. Lors de la réunion de son comité monétaire la semaine dernière, l’institution a déclaré maintenir ses taux directeurs "jusqu'à ce qu'elle soit convaincue que l'économie a surmonté les événements récents et est en bonne voie pour atteindre ses objectifs de plein emploi et de stabilité des prix". Elle a par ailleurs étendu ses dispositifs, en abaissant les seuils d’éligibilité, à destination des PME, mais aussi des collectivités locales, au profit desquelles elle a injecté 500 milliards de dollars supplémentaires. Au total, la Fed a donc mobilisé 2 800 milliards de dollars pour aider l’économie américaine à surmonter la crise.
Une reprise prudente
Interviewé sur la chaîne CNBC, le vice-président de la banque centrale américaine, Richard Clarida, a annoncé hier un début de reprise probable au second semestre. Il a néanmoins souligné qu’il "sera également essentiel que la politique budgétaire continue à soutenir l'économie dans son ensemble et notamment aider à maintenir la capacité de production de l'économie tout au long de cette période". La Fed pourrait également prendre de nouvelles mesures à l’avenir. En un mois et demi, 30 millions de personnes sont venues gonfler les chiffres du chômage. Un chiffre qui doit être actualisé vendredi.
AGM