Vestiaire Collective, convaincu de la résilience de son modèle, lève 59 millions d’euros
Selon le PDG de Vestiaire Collective, Max Bittner, l’ère post-Covid-19 renforcera les trois fondements de son activité : « Les consommateurs vont moins voyager et moins se rendre en magasin. La vente en ligne va ainsi se développer. Les clients seront plus soucieux du prix d’achat et prêts à vendre leurs produits pour en tirer des revenus. Et le respect de l’environnement et le recours à l’économie circulaire prendront de l’ampleur. » Il s’appuie même sur une étude du cabinet McKinsey qui établit que 20 % des consommateurs prévoient de réduire leurs achats de vêtements après la crise.
Le 21 avril, l’entreprise annonce donc avoir bouclé une nouvelle levée de fonds de 59 millions d’euros, portant ainsi à 200 millions d’euros le total collecté depuis sa création en 2009, alors que l’économie se dirige tout droit vers une période de récession. L’histoire se répète et Vestiaire Collective accueille aujourd’hui à son capital Korelya Capital, le londonien Vaultier7, Cuir Invest et des fonds gérés par Fidelity International. Ils rejoignent les investisseurs historiques de la société, Eurazeo, Bpifrance, Vitruvian Partners, Conde Nast et Luxury Tech Fund.
Cette levée de fonds servira à Vestiaire Collective, pour s’exporter plus encore aux États-Unis et en Asie, à commencer par les marchés japonais et coréens, pour lesquels le soutien de Korelya Capital, le fonds créé par Fleur Pellerin, et qui se veut comme un pont entre l’Europe et l’Asie de l’Est, pourrait s’avérer très utile. Son service d’envoi direct sera également étendu à ces nouvelles zones, et devrait permettre aux revendeurs locaux de ne passer par la case authentification pour les articles dont la valeur est inférieure à 200 €. La moitié des transactions en Europe sont déjà réalisées en suivant ce procédé.
Baptiste Delcambre