Von der Leyen dénonce le chacun pour soi initial des États membres
"Quand l'Europe devait vraiment être là pour chacun, trop nombreux sont ceux à s'être d'abord occupés d'eux-mêmes", a martelé ce matin, Ursula von der Leyen. La présidente de la Commission européenne n'a pas pris de gants pour dénoncer l'attitude initiale des États membres qui, face à la crise du Covid-19, ont apporté des réponses personnelles. Et d'ajouter : "Quand l'Europe a dû vraiment montrer qu'elle n'était pas seulement une union des beaux jours, trop nombreux sont ceux qui dans un premier temps ont refusé de partager leur parapluie."
La fin du chacun pour soi
Étaient notamment visées l'Allemagne et la France qui ont pris des mesures de restrictions des exportations du matériel de protection, avant de changer de braquet. "L'Histoire nous regarde", a-t-elle averti. La patronne de Bruxelles se félicite néanmoins de l'inversion de cette tendance. Ces derniers jours, l'Allemagne a pris en charge des malades italiens de Lombardie pendant que le Luxembourg accueillait des Français du Grand est. Ursula von der Leyen rappelle l'importance d'assurer la bonne circulation du matériel médical, malgré la fermeture des frontières. La présidente de la Commission s'est également exprimée sur le déficit de masques et de respirateurs.« Depuis mardi on sait que la demande en masques, gants, matériels de protection, peut aujourd'hui être satisfaite », soutient-elle, alors que sont mis en place des appels d'offres communs à 25 États membres.
Le Parlement doit valider jeudi 26 mars plusieurs mesures d'urgence proposées par l'exécutif européen, comme la suspension temporaire des règles sur les créneaux dans les aéroports afin de mettre un terme aux vols à vide ou encore celles spécifiques à la mobilisation des investissements dans les systèmes de soins de santé des États membres ainsi que dans d’autres secteurs de leur économie en réaction à l’épidémie.
OV