Sergey Brin est le fer de lance de Google X, laboratoire secret du vaisseau amiral de la Silicon Valley.
Sergey Brin, le fer de lance de la Silicon Valley
Plus de vingt ans après la création de Google, Sergey Brin reste l’une des têtes pensantes du léviathan de la data. En 2015, la modifi cation de la structure légale – Google et ses entités afférentes sont dorénavant absorbés par Alphabet, une holding – s’était pourtant transformée en drame shakespearien de l’amitié. Eric Schmidt, frère d’armes des premières heures et PDG de Google de 2001 à 2011, était écarté par une nouvelle génération d’entrants, notamment Sundar Pichai, dirigeant de Google depuis 2015. On murmurait que le changement d’administration d’Obama à Trump avait été fatal à Eric Schmidt, fervent démocrate. Sergey Brin a, pour sa part, échappé à ce sort funeste. Le natif de Moscou, diplômé de Stanford, continue sa course à l’innovation et à la disruption. Selon lui, son groupe doit devenir bien plus qu’un moteur de recherche. Fer de lance de Google X, le laboratoire secret du vaisseau amiral de la Silicon Valley, Sergey Brin dépense sans compter pour mener des recherches dans la voiture autonome, l’IA, le transhumanisme ou encore la biotechnologie avec 23andMe qui propose une analyse du code génétique aux particuliers. Certes, une infi me minorité du temps et de l’argent investis sera transformée, en espèces sonnantes et trébuchantes. Mais qu’importe. Si une innovation permet au groupe de garder le leadership mondial dans la tech, la mission de Sergey Brin sera accomplie.