Des dealmakers plus green que green
Au premier semestre 2019, les fusions entre acteurs européens ont chuté de manière très signifi cative, d égringolant de 52 % par rapport au dernier trimestre 2018… Comment expliquer cet eff ondrement ? En premier lieu, il y a la concurrence des fonds d’investissement qui rachètent à tout-va. Mais cette chute s’explique également par un climat international tendu : les retombées du confl it commercial sino-américain se font durement ressentir et s’ajoutent à une vague de protectionnisme en Europe. Les autorités de la concurrence, l’Union européenne, parfois même les gouvernements, s’opposent à ces restructurations.
Alors, mal aimée la « fusacq » ? Si c’est le cas, ne serait-il pas temps de réviser notre jugement ? Une étude de la Cass Business School en Grande-Bretagne révèle que le standard environnemental de l’acquéreur est en moyenne supérieur à celui de l’entreprise acquise. Une fois le rapprochement réalisé, cette dernière gagne en mise en conformité green. Grâce à la récente alliance avec cinq cabinets d’audit nord-américains, il apparaît qu’Hervé Hélias, qui pilote Mazars (n°18 de notre classement), a non seulement donné une nouvelle dimension au groupe français, mais il a aussi eu un impact positif sur ses performances environnementales. Ce qui correspond précisément à une ambition affi chée par plusieurs dirigeants de ce palmarès de Dealmakers, à l’instar de Marie-Christine Coisne-Roquette (n°7) qui a multiplié les rachats, notamment du distributeur italien d’électricité Sacchi. De nombreuses entreprises s’inscrivent ainsi dans un plan stratégique pour préserver la planète. Décideurs vous présente les acteurs de cette révolution silencieuse.