Les facteurs clés de la transmission d’entreprise
Selon la BPCE, plus de 51 000 PME et ETI ont été cédées en France en 2016, avec plus de 770 000 salariés concernés. Malgré les opportunités, le nombre de transmissions et de reprises a chuté d’un tiers depuis 2013 (de 76 000 à 51 000), une baisse qui s’est poursuivie en 2017 et en 2018. La transmission d’entreprise est donc un sujet majeur - notamment au regard de l’âge des dirigeants -dont Infopro Digital, pour les partenaires fondateurs du salon Transfair, a pris à bras-le-corps avec l’étude « Ce qui rend une entreprise attractive aux yeux des repreneurs ». À l’appui d’un échantillon de répondants constitué de chefs d’entreprise et de repreneurs potentiels, cette analyse met en avant les critères priorisés par d’éventuels repreneurs. L’élément central cité par les répondants est sensiblement rationnel, prônant des données comme la rentabilité, le chiffre d’affaires ou encore le potentiel de développement. Cependant, d’autres paramètres dits émotionnels, entrent en considération. En effet, l’intuition, les talents, la marque, ou encore les valeurs véhiculées par une entité influencent également les décisions de reprise.
L’interprofessionnalité, clé de voûte d’une reprise
L’importance du conseil des professionnels apparaît comme fondamental notamment pour confirmer les intuitions des repreneurs. Que ce soient les avocats, les notaires, les experts-comptables, ou encore la CCI - dont le rôle est de réaliser un lien entre ces services -, l’objectif est toujours le même : accompagner le cédant et le repreneur dans l’ensemble des points de vigilance. L’interprofessionnalité est la clé de la réussite d’une opération de transmission ou de reprise. « Le conseil, c’est l’anticipation d’une histoire qui peut s’écrire à charge », précise Christiane Féral-Schuhl, présidente du conseil national des barreaux. Alors reprendre une entreprise, c’est évidemment tout parier sur la croissance - élément indispensable pour amortir le prix d’une reprise. Mais il faut garder à l’esprit que l’humain reste au centre des décisions, tout comme l’attractivité du territoire qui garantissent le succès d’une opération.
Inès Giauffret