La pépite franco-américaine Algolia lève 110 millions de dollars
Une trajectoire qui impressionne. Algolia, la start-up franco-américaine conforte un parcours sans faute après sept années de croissance consécutives, en annonçant une levée de fonds de série C de 110 millions de dollars le mardi 15 octobre 2019. Un tour de table mené par Accel et soutenu par de nombreux investisseurs tels que Salesforce Ventures, Founders Circle, Alven ou encore World Innovation Lab. L’objectif ? Soutenir la croissance du groupe et étendre leur positionnement à l’international grâce à ce financement. En place sur le marché du Search as a Service où l’innovation est la clé de la réussite, la priorité pour la start-up reste évidemment l’investissement en R&D. Les équipes travaillent déjà sur de nouveaux projets tels que l’intégration vocale comme outil de recherche et la personnalisation des résultats.
Défi relevé pour Algolia
La jeune pousse prometteuse a tracé son chemin depuis sa création à Paris en 2012 par Julien Lemoine et Nicolas Dessaigne. En rejoignant le californien Y Combinator en 2014, elle a signé le début d’une ascension fulgurante. Avec plusieurs levées de fonds depuis sa création - 1,5 millions d'euros en 2013, 18,3 millions de dollars en 2015 puis 53 millions de dollars en 2017 -, des bureaux ouverts aux quatre coins du monde et une équipe qui se multiplie, la start-up dont le siège est désormais à San Francisco, a su tirer parti d’un marché que les géants avaient laissé de côté. Loin de s’imposer comme l’écrasant leader de la recherche sur le web, Google, Algolia a compris la combine : proposer des solutions qui s’y intègre. Ainsi, elle fournit aux entreprises l’infrastructure, le moteur et les outils nécessaires pour qu’elles puissent créer facilement une expérience de recherche intuitive et rapide pour leurs utilisateurs. Commercialisé en mode cloud, son système qui a créé des API performantes, permet d'intégrer des fonctionnalités de recherche directement sur un site internet, une application ou le CRM d'une entreprise, avec la même pertinence qu'un moteur de recherche classique. Avec un nombre de clients payants, qui a plus que doublé en deux ans, la start-up résiste à la concurrence des solutions en accès libre. Elle défie aujourd’hui les plus grands sur ce terrain tels que Amazon Cloud Search ou encore Recherche Azure de Microsoft.
Inès Giauffret