J.P. Morgan est l’un des grands noms de la banque privée et du secteur bancaire mondial. Fort de 170 ans d’histoire, l’établissement bancaire américain s’est implanté à Paris dès 1868. La plus ancienne banque étrangère en France est aujourd’hui placée sous la responsabilité d’Annabelle Azoulay, directrice de la banque privée.

Décideurs. J.P. Morgan est une maison bien connue. Selon vous, quels sont vos avantages compétitifs ?

Annabelle Azoulay-Moréel. Tout d’abord, notre gestion se différencie par son réel angle international. La qualité de nos équipes est aussi un facteur clé de notre réussite :  le travail en synergie d’experts de la finance et de la gestion patrimoniale est source de grande valeur ajoutée et permet de répondre au mieux aux besoins de notre clientèle. Un autre élément compétitif est notre activité de crédit : du fait de notre bilan important, nous pouvons octroyer des prêts sous de multiples formes. Par ailleurs, notre ingénierie patrimoniale dispose de compétences internationales permettant d’appréhender les besoins d’une clientèle elle-même internationale. En effet, nous disposons d’un réseau important du fait de la présence mondiale de J.P. Morgan, ce qui nous permet d’offrir une perspective globale de conseil.

Comment percevez-vous le marché de la banque privée en France ?

Nous vivons actuellement une ère d’évolution réglementaire importante, avec Mifid II ou DDA pour ne citer qu’elles, et il ne fait aucun doute que nous en connaîtrons d’autres à l’avenir. De plus, on observe une consolidation significative parmi certains acteurs de la gestion privée depuis plusieurs années. Certains établissements n’ont tout simplement pas les moyens de poursuivre leur activité dans les conditions actuelles. Par exemple, on constate que l’ensemble des autres acteurs américains de la banque privée sont absents du marché français, ou ont décidé de partir. En somme, pour eux, cette activité en France est devenue quelque peu accessoire. Pour notre part, nous ne posons pas de question. J.P.Morgan a de grandes ambitions pour la France, aussi bien pour la banque privée que pour les autres branches du groupe. Nous souhaitons être leader du « best in class », pour ce faire nous y mettons les moyens et l’engagement nécessaires.

Comment articulez-vous votre travail avec celui des family offices ?

Notre expérience de la clientèle haut de gamme nous a toujours conduit à travailler avec les family offices, qu’ils soient ceux de nos clients ou des multi family offices. Nous avons un positionnement neutre par rapport à leur activité, notre objectif étant de servir les intérêts de nos clients. En effet, le monde change, tout comme les besoins des familles, ce qui nous incite à travailler avec les meilleurs family offices, c’est-à-dire ceux qui agissent en toute transparence, sans conflit d’intérêts.

Quelques mots sur l’activité philanthropique de votre maison ?

C’est dans l’ADN de J.P. Morgan. L’activité s’est historiquement développée aux États -Unis. La philanthropie fait partie intégrante de notre rôle d’accompagnement auprès de nos clients. La banque présente également de fortes convictions sur le domaine de l’art. Depuis 1959, notre établissement a mis en place l’une des plus importantes collections d’entreprise, composée de plus de 30 000 pièces exposées dans nos bureaux à travers le globe.

Propos recueillis par Yacine Kadri

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