BFR : un contexte mondial morose, la France au rebond
Bonne nouvelle pour les entreprises françaises qui, grâce aux PME, premier support de cette performance, voient leurs besoins de financement diminuer. Une tendance pourtant inversée à l’échelle mondiale, particulièrement en Allemagne et aux États-Unis, où une dégradation est observée notamment du fait de l’accumulation des stocks. Comme l’explique Maxime Lemerle, responsable des recherches sectorielles et défaillances chez Euler Hermes : « Pour les entreprises, une hausse du BFR signifie moins de ressources financières disponibles pour financer le développement de nouveaux produits, l’expansion géographique, la croissance externe, la digitalisation ou la réduction de la dette. À terme, cela pourrait mener à un ralentissement économique mondial. » Malgré une tentative de compensation de cette accumulation par un ajustement de leurs comportements de paiement, les entreprises à l’échelle mondiale enregistrent une hausse de 12 % par rapport à 2017.
Une tendance sectorielle
Trois secteurs sur cinq parviennent à réduire ou stabiliser leur BFR. Même si à l’échelle mondiale, la moitié des secteurs ont subi une hausse de leurs stocks en 2018, plus de la moitié d’entre eux ont réussi à stabiliser ou améliorer leur BFR. Dans le même temps, une progression est constatée dans l’aéronautique, les machines et équipements, l’électronique, les produits pharmaceutiques et les articles de loisir.
Les besoins de fond de roulement (besoin en trésorerie) se sont accrus de 3 jours en moyenne (à 70 jours), avec en exergue la construction, l'automobile, l'agroalimentaire ou le transport.
Inès Giauffret