Libra : la Banque de France et le G7 réclament la fin des incertitudes
« Il y a une vigilance qui s’est exprimée de façon unanime de la part des membres du G7 ainsi qu’une volonté d’action rapide ». Le gouverneur de la Banque de France, un temps pressenti pour succéder à Mario Draghi à la présidence de la Banque centrale européenne, a exprimé, en marge du sommet organisé à Chantilly, les interrogations des sept plus grandes économies mondiales concernant l’ambition monétaire du groupe fondé par Mark Zuckerberg.
Le Libra pose deux problématiques selon François Villeroy de Galhau. La première touche à la « protection du consommateur et au respect des règles », avec notamment des prérequis indispensables dans la lutte anti-blanchiment, l’information du consommateur ou encore la valeur précise du Libra. La seconde, « de nature plus systémique, plus globale » concerne les éventuelles répercussions sur le système monétaire international dont la stabilité pourrait être compromise. Cette nouvelle forme de monnaie pourrait même impacter la souveraineté de certains pays.
Un groupe de travail mis en place
Dès l’annonce de Facebook de projet Libra, la présidence française du G7 Finance avait lancé un groupe de travail regroupant les sept pays les plus puissants économiquement, afin de recueillir « toutes les réponses pour notre réunion d’octobre ». L’objectif de ces actions et garde-fous mis en place est de dissiper le flou et les incertitudes car, toujours selon le gouverneur de la Banque de France, « quand il s’agit de notre argent, le flou est la pire des choses qui soit ».
Théo Maurin-Dior