En rassemblant huit des plus importantes sociétés de gestion au monde, Emmanuel Macron amplifie, après le One Planet Summit de décembre 2017, son initiative d’associer les géants de la gestion d’actifs à la prise en compte de la lutte contre le changement climatique.

Réunis ce mercredi 10 juillet, BlackRock, Goldman Sachs, BNP Paribas, HSBC, Natixis, Amundi, State Street et Northern Trust ont lancé officiellement le groupe de travail « One Planet Sovereign Wealth Fund Asset Manager ». Marqué notamment par la présence de Larry Fink, le dirigeant emblématique de BlackRock, leader mondial de la gestion d’actifs avec plus de 6 500 milliards de dollars d’actifs, ou encore celle des directeurs des fonds souverains koweïtien, saoudien et norvégien, ce rendez-vous regroupant au total 18 000 milliards de dollars sous gestion a permis d’aborder la nécessité d’une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux dans la stratégie des sociétés de gestion et des fonds souverains.

Dans les logiques d’investissements, le manque de standards communs et d’indicateurs reconnus représentent un frein au développement d’une gestion d’actifs plus verte. Si la démocratisation des critères ESG est  un premier pas, la volonté de ce groupement d’experts réunis à l’Élysée n’est pas de les remettre en question mais plutôt de les compléter. Un chantier important et de long terme est donc à prévoir. Les résultats et conclusions de la fiabilité de tels indices ne pouvant se mesurer qu’à un horizon de cinq ou dix ans. Lancé depuis peu, l’Acte II du quinquennat Macron, qui se veut résolument écologiste, entend associer le maximum d’acteurs possible, y compris les mastodontes de la gestion d’actifs.

Théo Maurin-Dior

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