Jean-Baptiste Say et les systèmes d’information
« L’ERP est le système qui a le plus révolutionné les système d’information des entreprises, des groupes comme Amazon n’existeraient pas si l’ERP n’avait pas été créé. » déclare Laurent Leenhardt, directeur de marché ERP chez Cegid, lors du sommet des leaders de la finance qui s’est tenu le 11 avril au pavillon d’Armenonville. Les progiciels intégrés ont en effet fortement transformé le business model des organisations. Comprise comme facilitatrice du traitement des données, ce qui profite déjà fortement aux entreprises, l’ERP, qui centralise les données des différents systèmes, crée de la valeur en constituant des marketplace au sein de chaque écosystème où il s’installe. En effet, une grande partie de la relation entre une société et ses filiales ou une entreprise et ses fournisseurs passe par la transmission des différents flux (physiques ou monétaires, fiscalité, ressources humaines). En instaurant un lien de confiance essentiel pour chacune des parties prenantes des écosystème où il se trouve, L’ERP est devenu un véritable critère d’attractivité pour les entreprises.
La loi de Say
À condition d’être efficacement traité, le flux d’informations est indéniablement un facteur qui définit de manière de plus en plus fine la stratégie de l’entreprise. Néanmoins, il s’agit toujours d’outils œuvrant à l’amélioration de la productivité et non d’une création de demande. Or, le terme d’outil ne saurait suffire tant le business model se transforme avec le développement desdits systèmes. « Plus les producteurs sont nombreux et les productions multiples, plus les débouchés sont faciles, variés et vastes ». La loi des débouchés énoncée par Jean-Baptiste Say dans son traité d’économie politique publié en 1803 semble s’appliquer tout particulièrement à l’apport des systèmes d’information. En effet, avec l’appui des nouvelles technologies, l’ERP de demain pourra identifier les besoins des fournisseurs ou des clients sans même que ceux-ci le notifient. Cette avancée, rendue possible par les objets connectés qui collectent les données, permettra une centralisation plus fiable et plus rapide des ressources et donc adapter l’approvisionnement et les stocks en conséquence. Au plus proche de la demande, les entreprises auront non seulement une forte capacité de réaction mais aussi la possibilité d’identifier des besoins sous-jacents et donc des nouveaux marchés.
Sandy Andrianabiby