La multiplication des sources de données et la complexification de leur traitement constituent un défi de taille pour la direction financière puisque la fiabilité des données est en jeu et que c’est sur elle que repose les prises de décisions stratégiques du groupe.

Condition sine qua none, l’information comptable, qui est au cœur des préoccupation des directions financières ne supporte aucune approximation. L’étude menée par Censuswide pour l’éditeur Blackline auprès de 75 cades dirigeants et 75 professionnels de la finance montre qu’il existe une confiance contradictoire au sein des entreprises quant à la fiabilité de ces données.

Si plus de 96 % des personnes interrogées affirment définir leur stratégie commerciale à l’aide de données comptables exactes, le quart confirme avoir une confiance relative, voire limitée concernant leur exactitude. Cet écart augmente dès que l’on distingue les cadres dirigeants des comptables et contrôleurs de gestion. En effet, seuls 56 % de ces derniers affirment avoir une confiance totale dans les données financières qu’ils traitent. Principale raison de leurs doutes : la multiplication des sources de données et la différence entre les systèmes d’information.

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Source : Etude Blackline-Censuswide sur la fiabilité des informations comptables au sein des entreprises.

À mesure que les entreprises se numérisent et intègrent un nombre croissant de solutions comptables, les systèmes décentralisés pêcheraient par la qualité et la pertinence de l’information comptable. Les directions financières doivent ainsi harmoniser et intégrer ces données de façon fiable. De plus, elles doivent également s’adapter à un contexte de plus en plus régulé, notamment en matière de reporting financier ou extra financier. Il n’est donc pas étonnant que plus de 60 % des responsables interrogés reconnaissent que certaines décisions commerciales importantes ont été prises sur la base de données financières obsolètes ou erronées. Lucie Bordelais, directrice de développement chez Blackline rencontre régulièrement des entreprises où la direction générale, ou financière, constate des chiffres parfois surprenants notamment parce que les moyens de contrôles seraient insuffisants.
 

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Source : Etude Blackline-Censuswide sur la fiabilité des informations comptables au sein des entreprises.

L’incertitude concernant l’exactitude des données n’est pas sans conséquences. Particulièrement chronophage, la vérification, l’identification et le traitement des erreurs prennent en moyenne 5,16 jours par mois aux DAF. Jean-Christophe Goudart, associé audit grands comptes chez EY précise : « La moitié des directeurs financiers affirment mettre trop de temps à identifier les erreurs, cela va donc réduire d’autant le temps qu’ils peuvent consacrer à être de véritables business partner. » Ces derniers sont conscients de l’actuelle révolution de leur métier du fait de la multiplication des données. Ils savent qu’ils devront adopter des nouvelles technologies pour digérer, trier et hiérarchiser cette immense masse d’informations. Mais pour ce faire, encore faut-il disposer des ressources humaines adéquates. Or, les entreprises rencontrent également de réelles difficultés pour recruter les talents formés à relever ce genre de défi. Aujourd’hui il n’y a pas de formation en data analyse pour les DAF. Une lacune d’autant plus inquiétante que dans le futur, l’intelligence artificielle et la blockchain joueront nécessairement un rôle essentiel pour les directeurs financiers. Pour ne pas passer à côté de ces nouveaux outils, le recrutement sera l’une des clés.
 

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Source : Etude Blackline-Censuswide sur la fiabilité des informations comptables au sein des entreprises.

 

SA

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