Doctolib : la nouvelle licorne française
Doctolib boucle une nouvelle levée de fonds de 150 M€ auprès de General Atlantic, portant sa valorisation à plus d’1 Md€. Les investisseurs historiques, dont Bpifrance, Eurazeo, Kernel et Accel, ainsi que plusieurs médecins et entrepreneurs allemands ont également participé à ce nouveau tour de table. Les 130 actionnaires fondateurs et salariés conservent la majorité du capital.
Né en 2013, Doctolib a conçu une plateforme de prise de rendez-vous médicaux en ligne, visitée par 30 millions de patients chaque mois. La start-up repose sur l’abonnement de 75 000 professionnels et 1 400 établissements de santé à un logiciel et des services de gestion d’organisation. Elle emploie 750 personnes dans une quarantaine de villes en France et en Allemagne, dont 150 ingénieurs et développeurs dans deux centres d’innovation, un à Paris et un à Berlin.
Intégrer la téléconsultation dans les usages
Le nouvel apport de fonds permettra de poursuivre les investissements en France et en Allemagne, à la fois commerciaux – les effectifs devraient doubler d’ici trois ans – et technologiques, pour proposer de nouvelles fonctionnalités aux professionnels de la santé. Lancé en janvier 2019 auprès de 500 médecins, le service de télémédecine s’appuie sur une consultation par vidéo et verra son déploiement accélérer. Enfin, la plateforme souhaite s’implanter dans de nouveaux pays dans les prochaines années, à l’exemple de son expansion outre-Rhin. Le secteur de la santé, qui représente en effet 11 % de l’économie européenne, croît de 3 à 4 % chaque année.
La French tech suscite toujours l’appétit des investisseurs
La levée de fonds de Doctolib dépasse les 100 M€ levés par Ynsect le mois dernier. Ces opérations s’inscrivent dans la continuité de 2018, année record pour la French tech. Au total, 3,3 milliards d’euros avaient été récoltés, en croissance de 65 % par rapport à l’année précédente. Trois start-up s’étaient illustrées avec des opérations supérieures à 100 M€ : l’éditeur de jeux pour mobile Voodoo (175 M€), le service de streaming musical Deezer (160 M€) et la plateforme de covoiturage BlaBlaCar (101 M€).
Anne-Gabrielle Mangeret